Le Royaume-Uni suit de près l’évolution du variant dit ‘britannique’. Ce dernier, bien que considéré comme plus contagieux, ne devrait pas résister à la vaccination. Mais une nouvelle mutation détectée dans la protéine S pourrait poser beaucoup plus de problèmes.
Plus un virus se propage, plus il a de chances de muter. Et il semble que le variant britannique ait déjà connu une mutation. Et celle-ci a eu lieu sur la protéine S. Cette modification est déjà bien connue des scientifiques puisqu’elle se retrouve sur les variants sud-africain et brésilien.
Le problème est que cette mutation a un impact sur l’immunité de la population. Les anticorps d’une personne qui a déjà été infectée par la première souche seraient 10 fois moins efficaces contre ce ‘nouveau’ virus.
En outre, les vaccins qui sont actuellement proposés à la population n’assureraient pas non plus une protection aussi importante. Novavax en a bien vu l’impact sur son propre vaccin en Afrique du Sud.
Présence faible
Toutefois, il n’est pas encore sûr que cette mutation va survivre et devenir dominante au Royaume-Uni, comme c’est le cas pour le premier variant. La modification sur la protéine S n’a pour l’instant été détectée que sur 11 prélèvements sur plus de 200.000 examinés, explique Futura-Science.
Il reste quand même préoccupant, car ce nouveau variant aurait tout pour réaliser une nouvelle flambée des cas, dans un pays pourtant en avance sur la vaccination: une propagation plus rapide et une survie aux anticorps plus importante. Il est donc à surveiller de très près.