La quantité d’énergie propre achetée par les entreprises a triplé en deux ans, avec Google comme principal acheteur. Les géants Facebook, Microsoft et Amazon font également des efforts dans ce sens… Bien qu’ils soient très critiqués pour leurs politiques environnementales.
Les nouveaux chiffres de BloombergNEF sont plutôt encourageants. Si Donald Trump fait toujours l’autruche sur la question du réchauffement climatique, il semblerait que les grandes entreprises tech souhaitent réduire de plus en plus leur impact environnemental.
La quantité d’énergie renouvelable vendue directement aux entreprises mondiales a ainsi connu un record l’an dernier. Le journal The Guardian indique qu’elles ont acheté suffisamment d’énergie propre au cours des 12 dernières années pour englober la capacité énergétique de pays comme le Vietnam ou la Pologne. Mais ce sont principalement les investissements des géants technologiques qui ont fait pencher la balance.
Google et le plus gros contrat vert de l’histoire
Selon le rapport relayé par BloombergNEF, les entreprises tech sont responsables de près d’un quart des énergies renouvelables vendues aux entreprises mondiales l’an dernier. Les plans de Google pour ‘le plus gros contrat d’énergie renouvelable de l’histoire des entreprises’ n’y sont pas étrangers. Contrat qui comprend 18 accords afin de puiser dans des projets éoliens et solaires du monde entier pour alimenter les fameux data centers de Google.
Cet accord augmentera de 40 % les investissements de l’entreprise et lui donnera accès à 1,6 gigawatt supplémentaire d’électricité propre, soit l’équivalent d’un million de toits solaires, se félicite Google. 40 %, c’est bien le nombre gagnant puisque c’est aussi l’augmentation des investissements en énergie renouvelable des entreprises mondiales par rapport au record de 2018. Rien qu’en 2019, 63 entreprises se sont engagées à acheter suffisamment d’énergie propre pour satisfaire 100 % de leur demande. Des engagements qui devraient permettre d’investir près de 100 milliards de dollars dans le secteur au cours de la prochaine décennie.
Pour Kyle Harrison, l’auteur principal du rapport, ‘les portefeuilles d’énergie propre de certaines des plus grandes entreprises rivalisent avec ceux des entreprises de services publics les plus importantes au monde. Ces entreprises sont confrontées à une pression croissante des investisseurs pour décarboniser.’
Des pressions pour diminuer l’impact climatique
Une pression des investisseurs, mais pas que. Ce sont notamment les groupes militants et parfois les employés eux-mêmes qui jouent dans ce sens. En novembre dernier, des travailleurs de Google adressaient ainsi une lettre ouverte à leur entreprise pour exiger (une fois de plus) des mesures urgentes quant au changement climatique… Pendant que leur employeur finançait des organisations négationnistes.
Début janvier, c’est le géant de l’e-commerce Amazon qui se retrouvait sous le feu des critiques. Le groupe Amazon Employees for Climate Justice a ainsi déclaré que certains salariés ont été informés ‘qu’ils violaient les politiques de l’entreprise’ et auraient reçu des menaces de licenciement, après avoir appelé l’entreprise à lutter davantage contre le réchauffement climatique. Tout récemment, plus de 350 employés d’Amazon ont signé une liste de critiques envers leur employeur, dont sa politique environnementale. Non, tout n’est pas encore vert au pays des géants tech.
Et puis, d’aucuns diront que ces chiffres encourageants sont encore insuffisants pour ralentir la vitesse à laquelle notre planète fonce dans le mur. À moins qu’ils ne convainquent certains du problème brûlant dans lequel nous sommes piégés, tous les espoirs sont permis…
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