L’Oréal, Decathlon, Samsung: 100 marques encourageraient la désinformation climatique sur YouTube

Selon une étude du groupe militant Avaaz, certaines des plus grandes entreprises du monde financent la désinformation climatique par la publicité sur YouTube.

Énième scandale climatique pour les entreprises, et il est cette fois d’ampleur globale. Après Amazon qui menacerait de licencier ses employés trop militants à son goût, ce sont maintenant 100 marques dans le monde entier qui sont visées. Et pas n’importe lesquelles puisque l’on compte des mastodontes bien connus tels que Samsung, L’Oréal ou encore Decathlon. Selon Avaaz, leurs publicités sur des vidéos YouTube encourageraient activement la désinformation climatique, révèle le journal britannique The Guardian.

Les marques ont tenu à indiquer qu’elles ne ‘savaient pas’ que leurs publicités étaient diffusées avant et pendant ces vidéos. Selon une des principales responsables de la campagne de YouTube, Julie Deruy, ‘il ne s’agit pas de liberté d’expression, mais de la publicité gratuite que YouTube donne à des vidéos factuellement inexactes qui risquent de semer la confusion sur l’une des plus grandes crises de notre époque’.

Des mots-clés menant à des fake news

Le groupe avoue également qu’il ‘ne devrait pas présenter, suggérer, promouvoir, faire de la publicité ou mener les utilisateurs à la désinformation.’ Pourtant, selon Avaaz, des recherches à partir des mots ‘réchauffement global’, ‘changement climatique’ ou ‘manipulation du climat’ mènent à des vidéos discutables, donnant une grande importance aux algorithmes de recommandation de YouTube.

Selon le rapport, 16 des 100 meilleures vidéos pour ‘réchauffement global’ contenaient de la désinformation, 8 pour les vidéos trouvées avec ‘changements climatiques’ et 21 pour ‘manipulation climatique’.

‘Pas de filtre en fonction des points de vue’

Suite à ses recherches, Avaaz a appelé YouTube à réagir pour empêcher la propagation de la désinformation climatique sur sa plateforme. Parmi ses recommandations, le groupe propose de démonétiser ces vidéos ‘fausses’, de limiter la distribution algorithmique de ces vidéos, de collaborer avec des fact-checkers ou encore d’améliorer simplement leur transparence. Ce à quoi répond YouTube qu’il n’a aucune leçon à recevoir d’Avaaz en termes de méthodologie…

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‘Nos systèmes de recommandations ne sont pas conçus pour filtrer les vidéos ou les chaînes en fonction de points de vue spécifiques. YouTube a des politiques publicitaires strictes qui régissent les endroits où les publicités sont autorisées à apparaître et nous donnons aux annonceurs des outils leur permettant de refuser les contenus qui ne correspondent pas à leur marque’, déclare le groupe.

L’entreprise tech annonce également indiquer des signaux d’information sur des thèmes sujets à la désinformation pour ‘fournir aux utilisateurs un contexte en parallèle à leur contenu’. Quant à L’Oréal, la société affirme que ces informations erronées sont en contradiction directe avec les engagements de la marque et le travail mené depuis de nombreuses années pour protéger l’environnement.

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