Si l’on en croit les sondages, le Labour s’apprête aujourd’hui à remporter une grande victoire aux élections législatives britanniques. Le chef du parti, Keir Starmer, est probablement le prochain Premier ministre britannique.
Dans l’actualité : Un vent nouveau semble souffler au Royaume-Uni. Après quatorze ans d’opposition, le Labour peut enfin se préparer à revenir au pouvoir. Selon tous les sondages, une victoire sur les Conservateurs est inévitable. La question est plutôt : quelle sera l’ampleur de cette victoire ?
En détail : L’ancien avocat des droits de l’homme Keir Starmer, probablement le prochain Premier ministre britannique qui succédera à Rishi Sunak (Conservateurs), est décrit comme centre-gauche.
- Il est souvent caractérisé comme terne et ennuyeux. Mais selon les analystes politiques de GZero, son plus grand mérite est d’avoir réformé le Labour. « Le Labour est redevenu attrayant pour les électeurs britanniques en éloignant le parti de la politique d’extrême gauche de son prédécesseur Jeremy Corbyn. »
- Il est révélateur que le tabloïd The Sun, qui soutient traditionnellement les Conservateurs, appelle cette fois à voter pour le Labour. « Il est temps de changer et les Conservateurs ont tout gâché », dit-on.
- Starmer a promis de diriger un gouvernement qui est non seulement « pro-travailleurs » mais aussi « pro-entreprises ».
Brexit maintenu
Le tableau économique : « Financièrement, Keir Starmer dispose de peu de marge de manœuvre pour des changements radicaux », avertissent les analystes d’ABN Amro.
- « Les finances publiques britanniques sont affaiblies après une période de faible croissance du PIB et de fortes dépenses publiques liées au Covid et à la crise énergétique. Il n’y a donc pas beaucoup d’argent disponible pour des mesures de relance. Des augmentations d’impôts sont plutôt à l’ordre du jour. »
- « Le prochain gouvernement travailliste aura peu de marge budgétaire pour des changements de politique fondamentaux et ne remettra pas en question le Brexit. Le changement de gouvernement n’aura donc pas d’impact sur les perspectives de croissance et d’inflation. »
- Les stratèges en devises chez ING s’attendent également à peu d’impact sur la livre sterling. La valeur de la monnaie dépend surtout de la politique monétaire de la Banque d’Angleterre et cette politique ne changera pas en raison d’une victoire du Labour, selon les prévisions.