Bad for business : les contraintes post-Brexit risquent de faire fuir la production d’EV du Royaume-Uni, met en garde Stellantis

Stellantis met en garde le Royaume-Uni : si les mesures du Brexit ne sont revues, le groupe devra cesser une partie de ses activités dans le pays.

Dans l’actu : une réunion entre des représentants de Stellantis et le gouvernement britannique, ce mercredi.

  • Ils y portent un message de mise en garde. Il concerne les mesures mises en place après la sortie du Royaume-Uni et comment elles affectent la (future) production de véhicules électriques.
  • « Si le coût de fabrication des VE au Royaume-Uni devient non compétitif et non viable, les activités s’arrêteront », met en garde le groupe, relayé par CNBC.
    • Stellantis a deux usines dans le pays. À terme, elles ne devront plus que produire des véhicules électriques. Le groupe qui possède Vauxhall, Peugeot, Fiat et Opel, entre autres, y emploie 5.000 personnes.

Les détails : les mesures.

  • En clair, dans les années à venir, 45 puis 65% de la valeur d’un véhicule électrique doit avoir été produite au Royaume-Uni (et la batterie y représente déjà plus ou moins la moitié), pour qu’il puisse être vendu en Europe, selon l’accord du Brexit. Si ce n’est pas le cas, les constructeurs seront lourdement taxés sur les véhicules qu’ils exportent vers le continent.
    • Pour l’instant, ces mesures doivent entrer en vigueur en 2024. Stellantis demande à ce qu’elles soient reportées jusqu’en 2027. Ford exprime d’ailleurs la même demande ce mercredi, rapporte Reuters.
    • Le Royaume-Uni renvoie la balle à Bruxelles, indiquant des pourparlers avec l’UE sont en cours. Pour mémoire, l’UE veut aussi développer la production maison.
  • Aussi, selon Stellantis, le Royaume-Uni n’a pas les ressources nécessaires pour développer l’industrie des batteries comme prévu par ces mesures (il n’y a actuellement qu’une seule usine de batteries). La production des batteries doit donc encore être développée, sinon le secteur des véhicules électriques se trouve dans une impasse.
    • Il rappelle en même temps que BMW a par exemple déjà choisi de délocaliser la production des modèles électriques de Mini, et que Honda a également fermé des sites de production.
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