Principaux renseignements
- L’Iran sollicite le soutien de la Russie en vue des négociations avec les États-Unis sur un nouvel accord nucléaire.
- La Russie confirme sa volonté de jouer un rôle de médiateur et affirme ne vouloir poursuivre qu’un accord strictement nucléaire.
- Le secrétaire d’État américain souligne l’importance des sanctions et exprime ses inquiétudes concernant les avancées nucléaires de l’Iran.
L’Iran espère le soutien de la Russie dans ses négociations avec les États-Unis sur un nouvel accord nucléaire. Après une première série de discussions la semaine dernière à Oman, les pourparlers se sont poursuivis à Rome samedi.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a rencontré son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Moscou. Ils y ont évoqué les discussions en cours sur le programme nucléaire iranien. Araghchi a rappelé le rôle crucial joué par la Russie dans l’accord de 2015, qui avait abouti à la levée des sanctions en échange de restrictions sur les activités nucléaires de l’Iran. Il a exprimé l’espoir que Moscou apporterait à nouveau son soutien dans les négociations actuelles.
La Russie ouverte à la médiation
Lavrov a confirmé que la Russie était prête à servir de médiateur et à faciliter les discussions. Il a insisté sur le fait que Moscou ne souhaitait qu’un accord strictement limité aux questions nucléaires.
Le ministre russe a également évoqué une rencontre entre Araghchi et le président Vladimir Poutine, qui aurait, selon lui, contribué à approfondir le dialogue politique entre Moscou et Téhéran. Lavrov a affirmé que Poutine était « très satisfait » des échanges. Araghchi a remis un message du guide suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, bien que son contenu n’ait pas été divulgué.
Inquiétudes à Washington
À Paris, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, s’est dit optimiste quant aux discussions avec l’Iran. Il a exprimé son souhait que les négociations aboutissent à une solution pacifique et durable. Cependant, il a réaffirmé l’importance du maintien des sanctions contre l’Iran.
Selon Rubio, l’Iran s’approche dangereusement du seuil de développement d’une arme nucléaire. Il a fait référence à un rapport attendu de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui pourrait accuser l’Iran de violations graves des engagements nucléaires.
Poursuite des négociations entre les États-Unis et l’Iran le 26 avril
Le deuxième cycle de négociations nucléaires indirectes entre l’Iran et les États-Unis, qui s’est déroulé à Rome, a progressé de manière « constructive », selon l’Iran. Après quatre heures de discussions, menées par le diplomate iranien Abbas Araghchi et l’envoyé américain au Moyen-Orient Steve Witkoff, une meilleure compréhension a été atteinte sur certains principes et objectifs. Il a été décidé de poursuivre les pourparlers par des discussions techniques dans les prochains jours, suivies d’une réunion des hauts fonctionnaires le 26 avril. Araghchi a souligné que si les pourparlers progressaient, il n’y avait aucune raison d’être excessivement optimiste ou pessimiste. L’accent reste mis sur la création d’un cadre cohérent pour les négociations, la grande question restant de savoir si l’Iran peut conserver son programme nucléaire civil ou s’il doit le démanteler complètement, comme l’exigent les partisans de la ligne dure aux États-Unis.
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