Dans l’actualité : Depuis l’introduction de l’euro, l’écart économique entre les États-Unis et l’UE a considérablement augmenté.

• Lors de la mise en place de l’euro en 1999, l’économie américaine surpassait celle de l’UE de 11 %, selon Allianz Trade. Aujourd’hui, cette différence a atteint 30 %.

• Cette divergence est aussi notable lorsqu’on examine le PIB nominal, c’est-à-dire la valeur du PIB durant cette période sans tenir compte de l’inflation. Pour l’UE, il s’élève à 15.000 de dollars, contre 27.000 billions pour les États-Unis, marquant une hausse de 80 %.

• Allianz Trade identifie cinq atouts majeurs pour les États-Unis :
  • La capacité du gouvernement américain à endetter davantage pour financer les récessions.
  • Des prix de l’énergie plus bas.
  • La disponibilité de matières premières (pétrole, charbon, cuivre, plomb, fer, bois, bauxite, uranium).
  • Une base solide dans le secteur des hautes technologies et de l’innovation (brevets)
  • Un climat d’investissement plus attrayant.

• Par contre, l’UE présente des faiblesses notables, selon Johan Geeroms, Directeur de Risk Underwriting Benelux : « La réglementation et la bureaucratie entravent la croissance de la productivité. Certaines normes sont aberrantes et leur impact est dévastateur sur les affaires et l’innovation. »

• « Il est également plus difficile pour les petites entreprises d’obtenir des financements ici. Les programmes de soutien mis en place à Bruxelles sont souvent trop fragmentés et complexes. »

« Aucun signe de redressement »

La solution : Plus de dynamisme, moins de réglementations.

• Allianz Trade considère que la réduction des contraintes réglementaires pourrait être une solution clé pour dynamiser l’économie européenne.

• L’assureur estime aussi que la simplification des règles fiscales, le renforcement du marché des capitaux et du climat d’investissement, ainsi qu’un soutien appuyé à la transition énergétique, pourraient être bénéfiques.

• Ce dernier point pourrait s’avérer être un atout. L’Europe est en avance sur les États-Unis en matière de transition vers un climat plus durable. Geeroms souligne : « Rien que l’Allemagne surpasse les États-Unis en termes d’exportations vertes. »

• Selon Allianz Trade, l’Europe pourrait regagner du terrain si les objectifs de neutralité carbone d’ici 2050 sont atteints, ce qui nécessitera de substantiels investissements.

• Cependant, Geeroms reste généralement pessimiste : « Nous accusons un retard sur de nombreux plans et pour l’instant, aucun signe ne laisse présager un renversement de cette tendance. C’est regrettable, car je crois fermement en la capacité de l’Europe à jouer un rôle central dans l’économie mondiale. Mais cela nécessite un changement radical par rapport à la situation actuelle. »