La réforme de la taxe de mise en circulation routière en Wallonie fera des heureux et des mécontents : selon leur choix, les automobilistes wallons paieront entre 50 et 9.000 euros pour avoir le droit d’utiliser leur voiture pour la première fois. Les voitures électriques puissantes sont lourdement lésées.
Dans l’actu : Le Parlement wallon vote ce mercredi sur le projet de décret au sujet de la taxe de mise en circulation revisitée.
- Le but de cette réforme réside dans la promotion de l’acquisition de véhicules neufs ou d’occasion qui se caractérisent par leur légèreté, leur puissance modérée et leurs émissions réduites de dioxyde de carbone. Elle doit aider la Wallonie à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici à 2030, alors que les transports sont responsables de 22% de ces émissions.
- Notons qu’il s’agit bien de la taxe que les propriétaires de véhicules doivent payer lorsqu’ils mettent un véhicule en circulation pour la première fois, payée à l’achat du véhicule. À ne pas confondre avec la taxe annuelle de circulation, à laquelle on ne touche pas (pour le moment).
- Cette nouvelle fiscalité automobile doit entrer en vigueur le 1er juillet 2025.
Concrètement : Cette nouvelle taxe pourra revoir à la baisse ou à la hausse le montant précédent. Le choix de la motorisation électrique et hybride sera avantagé dans le calcul de la taxe, au détriment de la motorisation essence ou diesel.
- Trois critères entrent en jeu : l’impact du véhicule choisi sur
- L’infrastructure, notamment les dégradations des routes et l’occupation de l’espace public.
- L’environnement, c’est-à-dire l’impact sur la santé et sur le climat.
- Les risques en cas d’accident, les véhicules plus lourds et plus puissants étant généralement impliqués dans des accidents plus graves.
- Que paierez-vous donc pour votre véhicule ?
- Le montant de la taxe diminuera en fonction de l’âge des véhicules d’occasion : plus ils sont âgés, moins la taxe sera élevée (la réduction est de 10% par an jusque 5 ans et 5% par an au-delà de 5 ans et jusque 15 ans). « Il s’agit de ne pas pénaliser les citoyens qui n’ont pas les moyens de s’acheter un véhicule récent », précise la Région.
- Par contre, les véhicules électriques puissants sont lourdement lésés par cette nouvelle taxe, notamment à cause de leur poids (et de leur capacité sous le capot), généralement bien plus élevé que les voitures thermiques en raison de leur constitution (batteries, structure de la voiture, composants électroniques).
- La taxe d’une Tesla Model Y passe ainsi de 61,5 euros à 1.404,5 euros, tandis que celle pour le Model 3 monte à 1.588,2 euros, et celle du Model C à 1.910,8 euros.
- Par contre, si vous possédez une petite voiture électrique de faible puissance, cette taxe pourra être revue à la baisse. Mais sachant que la taxe précédente pour les électriques (61,5 euros) n’était déjà pas bien élevée, cet avantage est limité. La Megane etech passe ainsi de 61,5 euros à 50 euros.
- Dans le souci de ne pas défavoriser les familles nombreuses (un ménage qui a à sa charge au moins trois enfants), qui ont fréquemment besoin de véhicules plus spacieux, une réduction de 100 € sera accordée par la Région. Cependant, cette réduction sera restreinte à un seul véhicule par foyer.
Il existe bien une solution pour éviter de payer cette taxe, bien qu’elle ne soit pas idéale non plus : le leasing. Mais vous ne posséderez donc pas le véhicule. On ne peut que vous conseiller cette alternative si vous désirez conduire une Tesla (lourde et très puissante) tout en évitant de casser votre tirelire pour cette taxe.