Volkswagen paiera au moins 620 millions d’euros pour le ‘dieselgate’ en Allemagne

Le constructeur automobile Volkswagen devrait débourser au moins 620 millions d’euros pour dédommager plus de 200.000 clients dans le cadre d’un accord à l’amiable qui doit mettre fin au plus grand procès « dieselgate » en Allemagne, a-t-il annoncé lundi.

Le groupe et l’association de consommateurs VZBV, qui menait la bataille judiciaire similaire à une « class action » à l’américaine, avaient conclu fin février un accord prévoyant un dédommagement pour 260.000 clients éligibles allant jusqu’à 830 millions d’euros au total.

Près de 200.000 d’entre-eux vont recevoir « dans les prochains jours » une offre ferme pour un paiement « entre 1.350 et 6.250 euros » en fonction du type et de l’âge du véhicule équipé d’un moteur diesel truqué, précise Volkswagen. Ils ont deux semaines pour éventuellement refuser avant le versement de l’argent « à partir du 5 mai ».

Quelque 21.000 dossiers sont encore à l’étude tandis que la date limite pour s’enregistrer sur la plateforme en ligne du constructeur a été repoussée de 10 jours, au 30 avril.

Plus de 250.000 personnes se sont pour l’instant inscrites, a précisé un porte-parole du groupe.

« Nous partons du principe que le nombre d’accords va augmenter après vérification de beaucoup de demandes parvenues à la dernière minute », note Manfred Döss, directeur juridique de Volkswagen, cité dans un communiqué.

D’autres dizaines de milliers de requêtes

Ce scandale à tiroirs remonte à septembre 2015, quand le géant automobile allemand a avoué avoir équipé 11 millions de véhicules de logiciels truqueurs, et hante depuis l’industrie automobile allemande.

Il s’agit du « plus grand accord à l’amiable » de l’histoire allemande, selon la VZBV, qui fait toutefois état de « nombreux problèmes » dans le traitement des dossiers.

Si l’accord tire un trait sur la plus vaste des procédures, Volkswagen reste visé par des dizaines de milliers de requêtes individuelles en indemnisation, dont une partie a déjà abouti à des règlements amiables.

Le montant de 620 millions d’euros peut paraître relativement modeste comparé aux 30 milliards d’euros qu’a déjà coûté le dieselgate au constructeur allemand.

L’essentiel de cette somme – frais juridiques, amendes et dédommagements – a pour l’heure été déboursé aux Etats-Unis, notamment pour indemniser les clients pour la reprise de leurs véhicules.

Plusieurs dirigeants du groupe, dont l’actuel CEO, Herbert Diess, et le président du conseil de surveillance, Hans Dieter Pötsch, ainsi que l’ancien patron, Martin Winterkorn, et l’ancien patron de la marque Audi, Rupert Stadler, sont visés par des enquêtes pénales.

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