Voici pourquoi les coiffeurs ne devraient pas trop compter sur un assouplissement des mesures

Le Comité de concertation se réunira à nouveau vendredi pour discuter de la situation  sanitaire dans notre pays. Bien que le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (sp.a.) ait déjà annoncé qu’il n’y aurait pas d’assouplissement des mesures, certains espèrent une exception pour les professions de contact comme les coiffeurs. Mais rien n’est moins certain : voici pourquoi les salons de coiffure devraient rester fermés dans les semaines à venir.

Les salons de coiffure sont fermés depuis plus de deux mois. Pourtant, durant le premier confinement, ils avaient obtenu l’autorisation de rouvrir en même temps que les commerces. 

Avant les vacances – à la demande du PS et du MR –  l’idée de rouvrir les salons de coiffure a été lancée. La Belgique est en effet l’un des seuls pays du continent européen, avec l’Allemagne, où les coiffeurs n’ont pas encore rouvert leurs portes.  Mais peu de temps après, les chiffres se sont à nouveau détériorés et d’autres pays ont décidé d’interdire aux professions de contact d’exercer.

De nombreuses infections

L’espoir des coiffeurs de pouvoir rouvrir bientôt a été mis à mal fin décembre. Un rapport du groupe d’experts a révélé que les coiffeurs et les esthéticiens étaient plus exposés au virus que les personnes exerçant d’autres professions.

Cette étude souligne également que la demande des coiffeurs – pour reprendre leur activité – est principalement motivée par des raisons économiques, car de nombreuses entreprises craignent la faillite.

Perspective

Les coiffeurs ne demandent pas nécessairement à pouvoir réexercer dans l’immédiat. Ils veulent surtout que le gouvernement leur donne une perspective. La plupart des salons sont inondés d’appels téléphoniques pour des prises de rendez-vous, mais les professionnels ne peuvent pas répondre aux demandes de leurs clients. Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke et le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) offriraient bien volontiers cette perspective, mais ils peuvent difficilement prédire la façon dont les chiffres vont évoluer.

Les chiffres se dirigent dans la bonne direction et le taux d’occupation des hôpitaux est en baisse. Cependant, les quelque 1.600 nouvelles infections recensées chaque jour sont encore trop nombreuses que pour assouplir les mesures (l’indicateur étant de 800). De plus, le gouvernement souhaiterait aussi offrir un peu de répit au personnel de santé des hôpitaux après cette deuxième vague.

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