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Voici les autres conflits qui risquent d’éclater dans le monde en 2024

Voici les autres conflits qui risquent d’éclater dans le monde en 2024
En Ukraine, la guerre continue. D’autres conflits pourraient commencer avant qu’elle ne se termine. (Photo by Andre Alves/Anadolu via Getty Images)

En 2022 et 2023, on a vu toute une série de conflits armés qui couvaient plus ou moins soudainement se raviver. Tous représentaient, peu ou prou, un risque de déstabilisation à l’échelle mondiale. Or, rien ne laisse espérer que 2024 soit une année d’apaisement, bien au contraire. Et les guerres de demain pourraient bien déjà se préparer dès maintenant.

La Chine contre les Philippines

C’est un point chaud des relations internationales : Pékin clame sa souveraineté sur 90% de la mer de Chine méridionale, aux dépens de tous les autres pays riverains de ces eaux. Dont les revendications se chevauchent d’ailleurs aussi. Or, c’est un des hauts lieux du trafic maritime commercial, ce qui rend toute escalade dans la région particulièrement dangereuse pour l’économie mondiale.

Depuis septembre dernier, les confrontations se multiplient entre les garde-côtes chinois et des navires philippins, de pêche, mais aussi militaires. Les marins de l’Empire du Milieu tentent de bloquer l’accès au Récif de Scarborough à 220 km seulement des Philippines. Mais aussi au Sierra Madre, vieux chaland américain de la Seconde Guerre mondiale et du Vietnam qui a été volontairement échoué par les Philippins pour servir d’avant-poste naval. Or, depuis des mois, les Chinois tentent d’en empêcher le ravitaillement, usant de canons à eau, et ils auraient éperonné au moins un bateau philippin. On n’est plus très loin des premiers coups de feu, dans cette guerre des nerfs déjà très musclée.

La Chine contre Taïwan

L’île de Taïwan, dernier bastion du régime chinois nationaliste et considérée comme une province rebelle par Pékin, pourrait figurer chaque année dans ce genre de prédiction. Le président chinois Xi Jinping, 70 ans et au début de son troisième mandat consécutif, voudrait couronner sa carrière avec une réunification des « deux Chine » de part et d’autre du détroit. Son armée s’y prépare très activement et harcèle les Taïwanais.

Or, ces derniers votent en janvier prochain. « Ce n’est pas le moment pour une invasion chinoise majeure » assure la présidente sortante Tsai Ing-wen, en poste depuis 2016 et qui incarne une ligne assez dure envers la Chine continentale. Mais nul doute que Xi Jinping voudra faire pression sur le scrutin, espérant un vainqueur favorable à des négociations plutôt qu’un successeur à Mme Ing-wen, qui représente la tendance indépendantiste. De quoi nourrir le risque de dérapage.

Le Venezuela contre le Guyana

C’est le retour d’une querelle territoriale que personne n’imaginait il y a encore quelques semaines. Le président vénézuélien Maduro a organisé un référendum sur les revendications de son pays sur la rive droite de l’Essequibo, ou Guayana Esequiba. Une région très peu peuplée, mais qui représente quand même 70% de la superficie de son voisin le Guyana. Et qui est riche en minerais et en hydrocarbures.

Le référendum est présenté comme un succès par Caracas, mais il est difficile d’estimer à quel point Maduro est sérieux dans sa démarche ou s’il cherche juste à distraire l’attention d’une population en proie à une grave crise économique. Néanmoins, des guerres qui commencent comme ça, ça s’est déjà vu en Amérique du Sud. Quand l’Argentine a voulu annexer les îles Malouines, britanniques, en 1982 par exemple. Avec une déroute pour Buenos Aires et une chute du régime à la clé.

Quoi qu’il en soit, le Guyana prend les menaces très au sérieux, et le Brésil voisin a mis son armée en alerte maximale à sa frontière commune avec les deux pays. Tout est possible à plus ou moins long terme.

Un monde de plus en plus incertain

Ce ne sont là que quelques exemples, parmi les plus évidents. Mais la géopolitique a toujours le don de nous surprendre, et ça n’est qu’à postériori qu’on peut expliquer ce qui a lâché l’engrenage fatidique qui mène aux conflits. Et c’est là le travail des historiens.

Une escalade est toujours possible entre la Russie et à peu près tous ses voisins, membres de l’OTAN ou pas. La guerre larvée entre Azerbaïdjan et Arménie pourrait dépasser les frontières du Haut-Karabagh. L’Iran et ses milices satellites, au Yémen par exemple, sont sur le pied de guerre et pourraient envenimer le conflit entre Israël et le Hamas au Moyen-Orient. Et c’est sans compter les actes terroristes un peu partout dans le monde. Dans tous les cas, l’avenir est bien sombre dans la boule de cristal.

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