Plan de relance européen : ‘Il n’est pas anormal que la contribution belge soit plus que proportionnelle’

Une note de la Commission européenne révèle que la Belgique pourrait contribuer bien davantage au Plan de relance européen qu’elle ne recevra en retour. Sur les 750 milliards mis sur la table, notre pays pourrait recevoir 5 milliards d’euros ces prochaines années pour lutter contre la crise post-Covid, mais devra rembourser plus 17 milliards d’euros sur 30 ans.

Pour l’eurodéputé belge et vice-président des Verts-ALE, Philippe Lamberts, rien de plus logique : ‘La Belgique fait partie des pays les plus riches. Donc il n’est pas anormal que la contribution belge à l’effort généralisé soit plus que proportionnelle’. Il tempère tout de même : les modalités de remboursement ne sont pas encore définies. Même si l’eurodéputé reconnait que l’ordre de grandeur calculé par la Commission européenne semble correct, il précise qu’on ne ‘connaît toujours pas la méthode de remboursement des emprunts. (…).  il est fort probable que le plan soit à terme financé par ce qu’on appelle des « ressources propres », c’est à dire, des impôts directs européens’. Soit les contribuables européens. ‘Il ne s’agit pas de savoir ce que la Belgique contribue puisque ce sont les contribuables européens qui contribueraient directement’.

Solidarité : condition de survie de l’UE

Se rangeant du côté du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel, qui ont mis en oeuvre ce plan de relance, Philippe Lamberts explique que sans solidarité, l’Union européenne court à sa perte. Selon lui, les plus riches doivent mettre la main aux portefeuilles pour conserver un équilibre tenable. Alors que les pays ‘frugaux’ acceptent l’idée de ce plan de relance, l’eurodéputé écolo redoute la position des Pays-Bas, dont le gouvernement semble très réticent pour des questions internes, ‘c’est un pays qui pourrait à ce point mettre des bâtons dans les roues, qu’il rende une solution impossible’.

Les modalités précises du Plan de relance seront au menu des discussions du prochain Conseil européen, ce 19 juin. D’après les informations du journal Le Soir, la Première ministre Sophie Wilmès devrait plaider pour une facture plus légère pour la Belgique, en demandant une redéfinition des critères pour mesurer l’impact de la crise dans un pays, ainsi qu’une révision de la clé d’allocation (5 milliards d’euros pour l’instant).

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