Aéroport de Charleroi : ‘Des pertes qui se chiffrent en millions par mois écoulé’

C’est une première depuis le 24 mars : un avion a atterri et a décollé de l’aéroport de Charleroi ce lundi matin. Au bout de presque 3 mois de fermeture pour cause de Covid-19, Brussels South Airport reprend donc doucement mais sûrement du service, avec le retour de deux compagnies aériennes, en attendant le mois de juillet qui s’annonce plus florissant.

Une remise en route des activités quelques jours avant l’été qui exige toute une série de mesures : l’obligation pour tous de porter un masque, un itinéraire précis établi pour les flux d’entrées et de sorties, ou encore la mise en place d’un système de prise de température des voyageurs.

Vincent Grassa, porte-parole de Brussels South Charleroi Airport explique concrètement la situation: ‘Quand les passagers souhaitent accéder au terminal, ils doivent passer par la tente de pré-contrôle, bien connue des voyageurs ici, à Charleroi. Et à cet endroit, il y a maintenant une caméra thermique qui est installée. La température des passagers y est contrôlée par moniteur, via du personnel de la Croix-Rouge de Belgique. Si ceux-ci présentent une température de 38 degrés ou plus, il y a alors deux contrôles successifs qui sont effectués, afin de confirmer ou infirmer la température du moniteur. Toute personne qui aurait, malheureusement, de la température au départ, ne pourra pas voyager.’

De gros travaux d’aménagement ont donc été réalisés durant la fermeture, avec des factures importantes à payer en période de crise, mais peu importe. ‘La situation financière est en effet difficile, dans la mesure où nous avons été fermés pendant près de 3 mois. Donc il y a des pertes qui se chiffrent en millions par mois écoulé, mais ces mesures sont indispensables et nous étions obligés de les prendre. La santé ça n’a pas de prix, donc nous avons mis le budget nécessaire pour garantir la sécurité de tous.’

L’aéroport de Charleroi en danger financier ?

Face à une crise sanitaire encore remplie d’inconnues, et voyant arriver une crise économique qu’on ne peut réellement évaluer, Vincent Grassa reste prudent. ‘Aujourd’hui je pense que le terme « danger » ne peut pas être évoqué, mais cela sera évalué ultérieurement bien évidemment. On a fait appel à différents partenaires et à différentes aides, donc on essaie au maximum de sauver les meubles. Je pense que chacun connait une situation critique aujourd’hui, peu importe le secteur. Les compagnies aériennes, et on le voit, connaissent une situation difficile. Et je pense que dans l’adversité il faut pouvoir se serrer les coudes pour palier aux problèmes économiques éventuels.’

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