Au Venezuela, Maikel José Moreno Pérez vient d’être nommé Président de la Cour suprême. Moreno, qui a été vice-président de cette Cour, a été impliqué dans le meurtre de Ruben Gil Márquez, alors qu’il travaillait pour les services secrets vénézuéliens. Il avait été acquitté par les autorités vénézuéliennes, mais il avait dû quitter les services d’intelligence. Trois mois plus tard, on lui a confié un poste de secrétaire dans un tribunal de la capitale Caracas, alors qu’il n’avait étudié le droit que pendant un semestre à l’Université de Santa Maria, d’où il est ressorti diplômé en 1995.Deux ans plus tôt, il avait été condamné à deux ans de prison avec deux complices pour l’assassinat d’une femme à Ciudad Bolivar, dans le sud du Venezuela. Après avoir effectué un an de sa peine de prison, Moreno a bénéficié d’une remise de peine en 1990.Dès sa nomination, Moreno (à gauche sur la photo) a déclaré son engagement à servir son pays « 24 heures par jour » pour mettre un terme à la «l’impunité et la corruption du pays ».Cependant, on ne sait pas ce qu’il est advenu de son prédécesseur Gladys Gutiérrez. Elle avait donné sa démission le 24 novembre dernier, mais cette dernière n’a jamais été acceptée par le gouvernement du président Maduro. En échange de sa démission, Gutiérrez avait demandé à être affectée à un poste diplomatique, de préférence en Espagne, mais cela ne lui a pas été accordé.
Leopoldo Lopez
Moreno est également le juge qui a confirmé la peine du chef de l’opposition vénézuélienne Leopoldo Lopez. Ce dernier a été condamné à une peine de prison de 14 ans parce qu’il avait pris part à des manifestations violentes contre le régime de Maduro. Quelques jours plus tôt, le président américain Donald Trump avait demandé sa libération immédiate.L’incertitude de Moreno quant à son avenir se reflète dans sa demande d’obtention de la citoyenneté italienne. L’opposition a déjà informé l’Italie sur le passé criminel de Moreno, qui risque d’invalider sa demande.