Vaccin anti-Covid: Israël change encore d’avis et devient le premier pays à autoriser la 4e dose

En avance sur le reste du monde dans ses campagnes de vaccination contre le Covid-19, Israël vient d’approuver la quatrième dose. L’Etat hébreu est en mode girouette depuis une semaine, presque de quoi rendre la Belgique jalouse. Et la saga de la 4e dose n’est sans doute pas encore terminée.

La semaine dernière, deux groupes d’experts israéliens avaient conseillé d’autoriser la 4e dose du vaccin anti-Covid pour les plus de 60 ans, les personnes immunodéprimées, celles les plus à risque et le personnel soignant. « Mon message est – ne perdez pas de temps, allez vous faire vacciner », avait lancé dans la foulée le Premier ministre israélien Naftali Bennett.

Quasiment tous les signaux étaient au vert. Mais il manquait le principal: l’aval du professeur Nachman Ash, directeur général du ministère de la Santé. Or, celui-ci avait dit préférer prendre son temps, estimant qu’il manquait encore des informations concernant l’efficacité d’une 4e dose et le variant Omicron, potentiellement plus contagieux mais moins sévère. D’autres scientifiques ont également critiqué la recommandation des deux groupes d’experts, estimant qu’il fallait se montrer plus patient.

Face à ces avis contradictoires, le gouvernement israélien avait décidé cette semaine de suspendre le processus de la 4e dose, jusqu’à nouvel ordre. Dans le même temps, un essai clinique avait été lancé par l’hôpital Sheba de Tel Aviv pour en vérifier la sécurité et l’efficacité, en administrant une injection supplémentaire à 150 membres du personnel médical qui en avaient déjà reçu trois.

Finalement, c’est oui, seulement pour les immunodéprimés

Jeudi soir, le professeur Ash a tenu une conférence de presse pour clarifier la situation. Il a décidé de finalement approuver la quatrième dose, mais uniquement pour les personnes immunodéprimées. Un entre-deux, donc.

« J’ai fait cela à la lumière d’études qui montrent le bénéfice du vaccin, y compris le quatrième vaccin, pour cette population, et à la lumière de la crainte qu’ils soient plus vulnérables dans cette épidémie d’Omicron », a-t-il expliqué.

« Compte tenu des lacunes dans les connaissances qui existent dans le monde concernant l’efficacité d’une quatrième dose dans les circonstances actuelles, nous agissons avec prudence et de manière responsable », a ajouté le professeur Ash.

Il a indiqué que les responsables israéliens de la santé continueraient à surveiller les effets d’Omicron en Israël et à l’étranger, y compris le risque de maladie grave chez les personnes déjà vaccinées, avant de prendre toute décision visant à étendre le déploiement d’une quatrième dose à d’autres personnes vulnérables, notamment les personnes âgées.

Après cette annonce, l’hôpital Sheba a fait savoir qu’il commencerait à administrer la quatrième dose aux patients ayant subi une transplantation cardiaque vendredi matin.

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