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Des universitaires proposent des solutions d’urgence alternatives pour débloquer la formation du gouvernement bruxellois en impasse

La formation du gouvernement bruxellois est toujours dans l’impasse. Les informateurs Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et Elke Van den Brandt (Groen) se sont engagés dans une dernière tentative pour forcer une percée, mais l’espoir est limité. Un groupe d’universitaires de plusieurs grandes universités belges a donc présenté six scénarios alternatifs. Ils veulent ainsi éviter que Bruxelles ne sombre davantage dans le chaos et sauver sa situation financière désastreuse.


Principaux renseignements

  • À Bruxelles, aucune solution au blocage de la formation du gouvernement ne semble encore en vue.
  • Un groupe de chercheurs et d’universitaires propose donc des solutions alternatives.
  • Ils veulent ainsi éviter que Bruxelles ne soit mise sous séquestre fédéral ou que le budget ne dérape davantage.

Neuf mois se sont écoulés depuis les élections, mais un gouvernement bruxellois est encore loin. Il y a un peu plus de quinze jours, David Leisterh (MR) a démissionné de son poste de formateur du gouvernement bruxellois après avoir échoué à réunir les partis francophones et néerlandophones autour d’une table.

Sous séquestre fédéral?

Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et Elke Van den Brandt (Groen) ont alors pris le relais en tant qu’informateurs. Depuis lors, ce duo a entamé des pourparlers avec tous les partis, à l’exception du Vlaams Belang. Ce faisant, ils ont demandé à tous les partis de participer à ces pourparlers sans droit de veto. Entre-temps, Van den Brandt et De Beukelaer ont déjà repoussé leur échéance à plusieurs reprises. Ils se donnent maintenant jusqu’à vendredi pour prendre leur décision.

Si cette décision est négative, le chaos à Bruxelles risque d’être encore plus grand qu’il ne l’est déjà. Le budget de la capitale est complètement déréglé et le gouvernement Vervoort sortant ne peut offrir que peu de solutions. Il y a donc de fortes chances que Bruxelles soit placée sous séquestre fédéral, un scénario catastrophe que beaucoup veulent éviter.

Des solutions alternatives

Un groupe d’universitaires associés à Rethinking Belgium a donc proposé quelques solutions alternatives possibles. Il s’agit de Willem Sas de l’Universiteit Hasselt (UHasselt) et de la Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven), d’Emilie Van Haute de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), de Kevin Meyvaert de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), de Philippe Van Parijs de l’Université Catholique de Louvain (UCL) et d’Hugues Dumont de l’Université Saint-Louis.

Ils qualifient leurs alternatives à Bruzz de « moins attrayantes qu’un gouvernement classique, mais elles sont certainement mieux adaptées que le vide actuel ». « L’impasse alimente la méfiance et la frustration des Bruxellois et augmente le risque que Bruxelles devienne dépendante d’autres niveaux de gouvernement pour son financement, ce qui pourrait menacer l’autonomie de la capitale », affirment-ils.

Gouvernement d’unité, participation citoyenne ou gouvernement technocratique

L’une des solutions proposées est un gouvernement d’union avec tous les « partis démocratiques ». Ils devraient alors parvenir ensemble à un accord budgétaire pour lutter contre des finances publiques hors de contrôle. Un tel budget est nécessaire de toute urgence, car les agences de notation de crédit menacent de dégrader la note de Bruxelles. Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’encours des dettes de Bruxelles.

En outre, un gouvernement technocratique peut être choisi, avec des représentants qui ne sont pas directement liés aux parties. On peut également opter pour un médiateur neutre, qui tentera de ramener toutes les parties à la table des négociations. D’autres alternatives sont un gouvernement minoritaire ou un gouvernement de crise. Cette dernière option est toutefois difficile à mettre en pratique à Bruxelles.

Un dernier scénario suppose la participation des citoyens. Plus précisément, il s’agirait de comités délibératifs composés de députés et de citoyens désengagés.

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