Une fois sa mission terminée, fin 2030, la Station Spatiale Internationale s’écrasera sur Terre

L’agence spatiale américaine vient de confirmer le scénario de fin de vie de l’ISS, la Station Spatiale Internationale. En service depuis près de 22 ans, l’engin spatial prendra définitivement sa retraite en 2031. Elle finira ses jours dans le « cimetière des vaisseaux spatiaux », situé sur notre bonne vieille planète.

À l’origine, l’ISS ne devait rester en service qu’une quinzaine d’années, mais il en fut finalement décidé autrement. L’engin spatial est en effet toujours opérationnel et abrite encore aujourd’hui plusieurs scientifiques issus de diverses nations. Et sa mission vient d’être officiellement à nouveau prolongée par la NASA. La Station spatiale Internationale ne prendra sa retraite qu’en 2031 et pas n’importe où : sur Terre.

Elle devait survivre au-delà de nos frontières terrestres que durant une quinzaine d’années, mais grâce à de nombreux travaux d’aménagement et réparations au fil des années, elle continue de tourner au-dessus de nos têtes et continuera ainsi pendant encore plusieurs années.

« Sur la base de l’analyse de la santé structurelle de l’ISS, il y a une grande confiance dans le fait que sa durée de vie peut être prolongée jusqu’en 2030« , a écrit la NASA. Après quoi, l’état de l’ISS ne permettra plus s’assurer la sécurité des astronautes qui y séjourneront. Les coûts des entretiens seront également trop importants. C’est pourquoi le scénario de fin de vie de la station a été précisé.

Le Point Nemo

À compter de janvier 2031, l’ISS entamera une « désorbitation » progressive pour retourner sur Terre. Les parties de la station qui n’auront pas brûlé durant la traversée de l’atmosphère viendront s’écraser dans une zone inhabitée du Pacifique Sud, le Point Nemo.

Il s’agit de l’endroit le plus éloigné de toute terre et donc, de tout être humain où sont noyés les satellites et fusées mis à la retraite. Cette nécropole sous-marine située à 4km de la surface abrite déjà la station spatiale russe Mir et un véhicule de transfert automatisé baptisé Jules Vernes.

En procédant de la sorte, la NASA souhaite éviter d’augmenter le nombre déjà bien conséquent de débris spatiaux.

Et après l’ISS ?

Entre-temps, l’agence spatiale américaine prévoit de rattacher plusieurs autres modules exploités commercialement à l’ISS. Il est prévu qu’ils finissent par former leur propre station commerciale, une fois que l’ISS aura pris sa retraite. Ils pourront s’amarrer à d’autres installations orbitales privées qui seront lancées d’ici 2030. La NASA prévoit en effet de travailler avec des opérateurs privés plutôt que de gérer sa propre installation.

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