Une chercheuse israélienne: ‘Le vaccin de Pfizer empêche la transmission du Covid-19’

Parmi les grandes inconnues qui demeurent au sujet du vaccin développé par Pfizer et BioNTech, on retrouve la question de la transmission. D’après une chercheuse israélienne, le produit empêcherait bel et bien à une personne vaccinée d’être porteuse du virus. Celle-ci ne pourrait donc pas le transmettre.

Si le vaccin de Pfizer et de BioNTech a été approuvé, c’est en grande partie car il a été prouvé qu’il faisait fortement diminuer les chances de souffrir de symptômes graves en cas de contamination.

En revanche, le mystère plane toujours quant à la possibilité d’être porteur du virus. La grande crainte est que le vaccin n’empêche pas le Covid-19 d’entrer dans l’organisme et que les personnes vaccinées, bien que non-malades, contribuent à l’évolution de la pandémie.

La première dose encourageante

Leader mondial en matière de vaccination suite à son accord passé avec Pfizer, Israël permet d’en apprendre chaque semaine davantage sur le vaccin. Il y a quelques jours, les chercheurs locaux avaient annoncé une première observation: la première dose du vaccin (il en faut normalement deux) apporterait une relativement bonne protection contre les symptômes du virus.

La semaine dernière, l’assureur maladie Clalit a indiqué une chute de 33% des infections 14 jours après l’injection de la première dose du vaccin Pfizer. Ces conclusions avaient été tirées suite à l’analyse de données récoltées auprès de 200.000 patients âgés de plus de 60 ans.

Dans une interview accordée à Channel 12 News, Sharon Alroy-Preis, cheffe de la santé publique du ministère de la Santé, avait avancé des chiffres encore plus encourageants. D’après elle, la première dose du vaccin Pfizer réduit, dans les 14 jours, les risques d’infection de 50%.

Les scientifiques israéliens avancent à présent une nouvelle encore plus encourageante: avec le vaccin, il devient très difficile pour le virus de pénétrer dans l’organisme.

La deuxième salvatrice ?

Cette semaine, le centre médical Sheba (Tel Aviv) a publié une étude encore plus réjouissante. Celle-ci a été menée auprès de 102 personnes (toutes travailleuses dans les soins de santé) qui s’étaient vues administrer deux doses du vaccin Pfizer. Parmi celles-ci, 100 développé davantage d’anticorps que les patients qui avaient été gravement atteints par le coronavirus. Chez certains vaccinés, les anticorps auraient été 20 fois plus nombreux qu’après la première injection du vaccin.

Si l’étude ne permet pas encore de prouver que cette grande quantité d’anticorps permet de totalement éviter la contamination par le virus, elle incite tout de même à l’optimisme.

Pour la professeure Gili Regev-Yohai, auteure de l’étude, les personnes ayant reçu deux doses du vaccin Pfizer ne deviendront ‘très probablement’ pas porteuses du virus et ne pourront donc pas le transmettre.

‘Je m’attends à ce que les résultats de l’enquête auprès des autres participants à la vaccination soient similaires. Il y a certainement une raison d’être optimiste’, a-t-elle confié à ynetnews.com.

L’optimisme de la professeure israélienne devra encore être consolidé par des études plus précises. Toutefois, c’est la toute première fois qu’une chercheuse arrive à déduire d’une série de données que le vaccin Pfizer protège bel et bien de la contamination et de la transmission du coronavirus.

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