Un réacteur nucléaire sur la Lune dès 2026?

Pour faire de leurs rêves de conquête spatiale une réalité, les États-Unis envisagent d’envoyer un réacteur nucléaire sur la Lune afin de pourvoir en énergie les futures missions. En cas de succès, la même recette pourrait être appliquée pour la planète Mars.

Fin juillet, le Département de l’énergie américain (DoE) a lancé un appel d’offres afin de trouver des partenaires privés en vue de construire un réacteur nucléaire capable d’être envoyé sur la Lune, et à terme sur Mars. Le document fait référence à ‘un système d’énergie à fission de surface qui pourrait permettre aux humains de vivre pendant de longues périodes dans des environnements spatiaux difficiles’.

‘Les petits réacteurs nucléaires peuvent fournir la puissance nécessaire aux missions d’exploration spatiale qui intéressent le gouvernement fédéral’, ajoute le DoE, relayé par le site Design and Development Today.

Objectif 2026

À la tête du volet scientifique du projet, le Laboratoire national de l’Idaho, spécialisé dans la recherche sur le nucléaire, sera chargé, de concert avec le DoE et la NASA, d’évaluer les idées de développement d’un tel réacteur.

Le plan doit se dérouler en deux phases. La première consistera à développer un concept de réacteur. Et la deuxième, construire un réacteur test, un second prêt à partir pour la Lune et développer un système de vol et d’atterrissage capable de transporter la mini-centrale sur notre satellite naturel. L’objectif annoncé est d’être paré pour un lancement d’ici la fin 2026.

De nombreuses contraintes

La chose ne sera toutefois pas aisée, les contraintes étant nombreuses et forcément différentes de celles que l’on rencontre sur Terre. Ainsi, le réacteur devra être capable de générer une production d’électricité ininterrompue d’au moins 10 kilowatts, il ne pourra pas peser plus de 3,5 tonnes et il devra pouvoir fonctionner dans l’espace, de manière pratiquement autonome et pendant une durée d’au moins 10 ans.

Pour toutes ces raisons, le Département de l’énergie américain estime qu’il faudra probablement relier entre eux plusieurs réacteurs afin de répondre aux besoins en électricité d’une base lunaire ou martienne.

Uranium hautement enrichi?

Toutefois, ces projets ne sont pas sans susciter des craintes, principalement autour du combustible radioactif qui sera utilisé.

L’organisation scientifique Union of Concerned Scientists s’inquiète notamment du fait que les paramètres de la conception et du calendrier font que les réacteurs les plus probables sont ceux qui utilisent de l’uranium hautement enrichi, qui peut être transformé en armes, raison pour laquelle les nations ont généralement tenté de réduire la quantité d’uranium enrichi produite.

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