UE: le racisme joue un rôle clé dans l’exclusion des migrants

Le racisme reste un énorme obstacle à l’intégration des migrants, indique un rapport du Réseau européen contre le racisme (ENAR) réalisé dans 26 pays de l’UE.

Le racisme reste un énorme obstacle à l’intégration des migrants, indique un rapport du Réseau européen contre le racisme (ENAR) réalisé dans 26 pays de l’UE.

Selon ce document, les migrants sont de plus en plus la cible de violence et de discours racistes. Par ailleurs, ceux-ci sont confrontés à des politiques et des attitudes discriminatoires qui entravent leur accès et leur intégration au marché du travail.Selon ENAR, la montée des partis et des groupes d’extrême droite montre comment ces formations ont réussi à orienter avec succès le débat sur l’immigration.« Ces partis et ces groupes ont réussi à donner le ton du débat sur l’immigration, principalement en ce qui concerne les migrants musulmans. Par conséquent, les discours et les politiques anti-migrants sont maintenant considérés comme acceptables et sont désormais intégrées partout dans l’échiquier politique. »

Marché du travail

Les migrants sont confrontés à plusieurs obstacles dans leur accès au marché du travail tels que les discriminations, les restrictions liées au statut migratoire, le manque de reconnaissance des diplômes étrangers ainsi que les barrières linguistiques. Il en résulte un écart d’emploi important entre la population autochtone et les migrants. Ces derniers sont par ailleurs nombreux à être victimes d’exploitation.« En outre, l’encadrement de la migration considérée comme risque pour la sécurité de l’Union européenne et l’introduction de nouvelles mesures contre l’immigration clandestine et le terrorisme ont conduit à un profilage ethnique et à une surveillance discriminatoire des migrants. »En Finlande, par exemple, on a constaté que la police et les gardes-frontières effectuaient des contrôles ponctuels visant systématiquement les personnes ne présentant aucune similitude avec la population locale. Dans plusieurs pays de l’UE, les migrants musulmans sont régulièrement signalés aux autorités ou contrôlés par la police.Selon Amel Yacef, le président d’ENAR, l’Union européenne et les dirigeants politiques doivent enrayer le cercle vicieux de l’exclusion et de la haine et se concentrer sur des solutions à long terme afin de lutter contre les crimes haineux et la discrimination envers les migrants.

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