‘Trop bureaucratique’: la stratégie européenne de vaccination sous le feu des critiques en Allemagne

Alors que l’Allemagne ne parvient pas à contrôler la deuxième vague du coronavirus dans de nombreux Länder, les critiques à l’égard de la stratégie européenne de vaccination se font de plus en plus nombreuses. Comparés à des pays comme le Royaume-Uni, les États membres de l’UE sont en effet très en retard quant au nombre de personnes vaccinées.

‘La Commission européenne a planifié l’achat des vaccins de manière trop bureaucratique et a débattu des prix trop longtemps. Il est difficile d’expliquer qu’un vaccin développé en Allemagne puisse être utilisé plus rapidement ailleurs’, peut-on lire ce lundi dans De Tijd, qui relaye les propos de Markus Söder, ministre-président de Bavière, dans Bild.

Markus Söder fait ainsi référence au vaccin contre le nouveau coronavirus développé par Pfizer et la société allemande BioNTech. À ce jour, il s’agit encore du seul vaccin approuvé dans l’Union européenne.

Le ministre-président bavarois n’est pas le premier à critiquer le manque de disponibilité de ce vaccin. L’hebdomadaire allemand Der Spiegel avait précédemment publié un article révélateur sur la procédure de commande de la Commission européenne. La Commission n’a décidé de commander des vaccins qu’en novembre, et elle a manqué l’occasion de commander des doses supplémentaires du vaccin Pfizer/BioNTech.

Ugur Sahin, CEO de BioNTech, a également exprimé la semaine dernière ses frustrations à ce sujet, lors d’une conversation portant sur les difficultés à augmenter rapidement la production du vaccin.

Markus Söder, ministre-président de Bavière. – Isopix

Lockdown en Allemagne

En attendant, l’Allemagne doit décider si elle va étendre son lockdown de manière nationale ou régionale. Cette période se termine normalement le 10 janvier, mais dans de nombreux endroits, les chiffres ne sont pas assez bons pour permettre un assouplissement.

Markus Söder est favorable à une extension, mais il souligne qu’il ne s’agit pas d’une vision à long terme. ‘Nous ne pouvons pas assommer l’Allemagne indéfiniment et continuer à contracter de nouvelles dettes. La question de savoir comment nous allons surmonter la crise du coronavirus sur le plan économique est donc étroitement liée à celle de la rapidité avec laquelle nous allons vacciner’, conclut-il.

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