Trois bonnes nouvelles pour les indépendants: ‘L’aboutissement d’un long et juste combat’

Le Conseil des ministres a validé vendredi dernier plusieurs mesures en faveur des travailleurs indépendants, dans le cadre de la loi programme 2021 qui sera déposée prochainement au Parlement.

Dans un communiqué, le ministre des Indépendants et des PME, David Clarinval, s’est réjoui de la validation de ces mesures qui devraient améliorer les conditions de vie des indépendants, par ailleurs durement impactées par la crise du coronavirus et les restrictions qui l’accompagnent.

Les trois mesures validées par le gouvernement fédéral:

  • L’élargissement du congé de paternité et de naissance à 15, puis 20 jours

Depuis mai 2019, les travailleurs indépendants ont droit, après la naissance d’un enfant, à 10 jours de congé payés (ou 20 demi-jours), à concurrence de 83,26 euros par jour. L’allocation peut également se limiter à 8 jours et être assortie d’une prime unique de 135 euros en titres-services.

La loi programme permettrait d’augmenter ce congé à 15 jours (ou 30 demi-jours) à partir du 1er janvier 2021 et à 20 jours (ou 40 demi-jours) pour janvier 2023.

‘Il s’agit là d’une bonne façon de permettre aux indépendants qui le souhaitent de profiter pleinement d’une naissance, comme peuvent le faire les salariés’, estime David Clarinval. ‘La mesure permet également une répartition plus équilibrée entre les hommes et les femmes dans le cadre de l’accueil et des soins aux enfants, dans une conception moderne et équitable de la famille bien en phase avec notre époque.’

  • L’augmentation de la pension minimum des indépendants

À partir du 1er janvier 2021, les montants seraient augmentés de 2,65%. Pour une carrière complète, le montant minimum passerait de 1.291,69€ à 1.325,92€ pour un isolé, et de 1.614,10 euros à 1.656,88 euros pour un chef de ménage. Et ces montants continueraient à augmenter progressivement d’ici 2024.

‘Nous avons parcouru un long chemin dans notre combat pour améliorer la pension minimum des indépendants’, explique le ministre, qui ajoute que ‘l’an prochain, elle évoluera au même rythme que celle des salariés’.

  • La suppression du coefficient de correction des pensions des indépendants

Jusqu’à présent, la pension des travailleurs indépendants était calculée sur base d’un coefficient de 69% de leurs revenus, avec dès lors une pénalité de 31%. En cas de validation par le Parlement, ce coefficient sera supprimé pour les années de carrière futures à partir du 1er janvier 2021. Et ce pour les pensions de retraite prenant cours au plus tôt le 1er janvier 2022, mais également pour les pensions de survie et les allocations de transition.

En clair: un indépendant qui gagne 30.000 euros par an touchera 127,35 euros de droits de pension supplémentaires par année de carrière, ce qui équivaut à 5.730,75 euros par an pour une carrière complète de 45 ans.

‘Ici aussi, c’est l’aboutissement d’un long et juste combat pour mettre plus d’équité dans le calcul de la pension des indépendants en réalisant une mise en adéquation complète entre les cotisations réellement payées et les droits de pension constitués’, conclut David Clarinval.

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