Toyota et Nissan menacent de faire payer les nouvelles taxes au Royaume-Uni en cas de Brexit dur

Les deux firmes automobiles japonaises réfléchissent à demander au gouvernement britannique de leur rembourser les nouvelles taxes imposées pour les importations au sein de l’Union européenne. Celles-ci s’élèveraient tout de même à 10% des revenus des importations.

Toyota et Nissan possèdent tous deux des usines de montage au Royaume-Uni. Les voitures qui y sont produites sont ensuite exportées dans toute l’UE. Des milliers d’emplois ont été créés par les deux entreprises dans le pays. Mais les taxes d’importations en cas de Brexit dur se révéleraient si élevées que certaines usines ne seraient plus du tout viables, selon Nissan.

Les firmes japonaises espèrent surtout qu’un accord sera trouvé entre le Royaume-Uni et l’UE. Mais à l’heure actuelle, les conversations piétinent. Des sujets importants, comme les accords de pêches, n’ont toujours pas trouvé de réponses, et il ne reste plus beaucoup de temps. La période de transition finira le 1er janvier, jour où les Britanniques n’auront plus aucun lien politique avec le Vieux Continent.

Brexit dur

Pourtant, Le Premier ministre Boris Johnson affirme que le Royaume-Uni pourrait très bien vivre sans un accord. Et le gouvernement avait promis à Nissan en 2016 que ce divorce n’aurait aucun impact sur ses activités. Mais il faut se rendre à l’évidence : un Brexit dur imposerait une taxe de 10% sur l’importation des voitures, comme c’est le cas pour les pays en dehors de l’Europe qui n’ont pas d’accord.

Pour les entreprises automobiles, ce serait un désastre économique. Selon le rapport de la bourse japonaise Nikkei, certaines firmes pourraient reconsidérer leurs investissements au Royaume-Uni, du fait de l’incertitude concernant l’accord.

Selon Nikkei toujours, pour faire face à de tels frais, Nissan et Toyota pourraient tenter de demander au gouvernement britannique que cette taxe leur soit entièrement remboursée. Cela serait une fameuse somme. Les autorités anglaises n’ont pas encore commenté le rapport.

S’il fallait encore un peu plus de pression sur l’accord, voilà qui est fait.

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