Toujours pas de retour à la normale en 2023 pour le nucléaire français: la production est déjà revue à la baisse

L’arrêt de trois réacteurs supplémentaires a d’ores et déjà un impact sur la production d’énergie prévue pour l’année prochaine.

Cette semaine, EDF avait déjà abaissé ses prévisions de production pour l’année 2022, provoquant immédiatement une envolée des prix de l’électricité. Ce vendredi, la société française a annoncé diminuer la production pour 2023 déjà.

Ainsi, la production passera des 340-370 TWh prévus à 300-330 TWh, sur l’année. En cause, en partie, les réacteurs arrêtés pour contrôle, suite à des suspicions de corrosion. En outre, « un programme industriel chargé, avec 43 arrêts de réacteurs pour maintenance et contrôle, dont 6 visites décennales, auquel s’ajoutent 4 arrêts programmés démarrés en 2022 qui se poursuivront en 2023 », est prévu, note l’entreprise dans un communiqué.

Ces arrêts tiennent compte de la réparation de la tuyauterie affectée, note EDF. Cette semaine, EDF avait déjà annoncé l’arrêt de trois réacteurs supplémentaires, pour cause de suspicion de corrosion (en plus de ceux déjà prévus d’être arrêtés pour des maintenances régulières habituelles). Au cours de l’année, les opérations de maintenance se poursuivront, et le parc nucléaire n’est donc pas à l’abri de perdre encore l’un ou l’autre réacteur, si des problèmes de corrosion sont découverts.

La pression sur le réseau, et sur les prix, français comme européens, repartirait alors de plus belle. Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé la construction de nouveaux réacteurs, de type EPR, pour remplacer le parc vieillissant du pays – mais ils ne viendront pas soulager la pression sur le réseau de sitôt.

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