Tokyo teste la semaine de travail de quatre jours pour lutter contre la baisse du taux de natalité


Principaux renseignements

La ville de Tokyo vise à stimuler les taux de fécondité parmi les employés municipaux en promouvant des politiques favorables à la famille.
La ville propose d’offrir des semaines de travail de quatre jours aux mères travaillant pour le gouvernement et d’échanger une partie du salaire contre un congé anticipé pour les parents ayant des enfants de la première à la troisième année.
L’objectif de Tokyo est d’accorder plus de temps aux familles, afin de faire face à la crise démographique et à la baisse du taux de fécondité.


Confrontée à une crise démographique persistante, la ville de Tokyo entend stimuler le taux de fécondité de ses employés municipaux en promouvant des politiques favorables à la famille. L’Institut de recherche du Japon a récemment prévu que les naissances en 2024 atteindraient 685 000, soit une chute brutale par rapport aux 800 000 naissances d’il y a seulement deux ans. Ce ralentissement démographique a incité le gouvernement métropolitain de Tokyo à lancer sa propre application de rencontres en juin dernier.

Promouvoir des politiques favorables à la famille

Aujourd’hui, Tokyo propose d’offrir aux employés municipaux une semaine de travail de quatre jours, dans le but de stimuler la fertilité en offrant plus de temps pour les engagements familiaux. À partir du mois d’avril, cette mesure sera appliquée aux mères travaillant pour le gouvernement de la ville. En outre, les parents ayant des enfants de la première à la troisième année auront la possibilité d’échanger une partie de leur salaire contre un congé anticipé.

S’attaquer à la culture du travail au Japon

« Nous allons réexaminer les styles de travail… avec flexibilité, en veillant à ce que personne n’ait à abandonner sa carrière en raison d’événements de la vie tels que la naissance ou la garde d’enfants », a déclaré la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, lors du dévoilement de ce plan. Le ministère japonais de la santé, du travail et de la protection sociale a fait état de 727 277 naissances l’année dernière, avec un taux de fécondité en chute libre à 1,2. Cette tendance est très préoccupante car, selon les Nations unies, un taux de fécondité de 2,1 est nécessaire pour stabiliser la population.

Une perspective mondiale

Malgré les efforts déployés par le gouvernement, comme l’introduction du congé de paternité, la culture du travail au Japon reste un facteur important. L’attente de longues heures de travail conduit souvent à l’épuisement professionnel et même au suicide (« karoshi »). Pour les femmes japonaises, il peut être difficile de concilier carrière et vie de famille en raison de ces pressions, de sorte que seulement 55 pour cent des femmes travaillent, contre 72 pour cent des hommes. Selon la Banque mondiale, cet écart entre les sexes dépasse celui des autres pays à revenu élevé.

Comparaisons internationales

La semaine de travail de quatre jours gagne du terrain en Occident, où elle est considérée comme un moyen d’attirer les talents à la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et des études suggèrent qu’elle peut même stimuler la productivité. Cependant, les entreprises japonaises sont plus hésitantes, considérant le temps passé au travail comme une mesure de loyauté.

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