Super League: la Banque américaine JP Morgan ‘a clairement mal évalué’ l’impact du projet et en tirera ‘des leçons’

La banque américaine JPMorgan a reconnu vendredi avoir « clairement mal évalué » le projet de Super Ligue européenne de football qu’elle voulait financer mais qui a tourné très vite au fiasco.

« Nous avons clairement mal évalué comment cette opération serait perçue par le monde du football au sens large et l’impact qu’il aurait à l’avenir. Nous en tirerons les leçons », a déclaré un porte-parole de JPMorgan.

La banque ne précise pas explicitement si elle coupe les ponts avec la Super Ligue.

Selon le texte d’une décision en référé rendue mardi par le tribunal de commerce de Madrid, le prêt convenu le 17 avril était de 3,983 milliards d’euros.

Ce projet avait été annoncé dimanche soir avant d’être torpillé 48 heures plus tard par le retrait de six clubs anglais, après de vives protestations politiques et sportives, mais aussi de véhémentes réactions des supporters.

JPMorgan avait publiquement annoncé qu’elle finançait la compétition, la Super Ligue ayant notamment prévu un versement initial de 3,5 milliards d’euros à se partager entre les douze clubs fondateurs.

Une source proche du dossier a indiqué à l’AFP que le prêt envisagé s’accompagne de beaucoup de conditions que la Super Ligue ne semble désormais pas en mesure de respecter.

Selon le magazine allemand Der Spiegel, les promoteurs de la Super Ligue s’étaient engagés à rembourser à JPMorgan la somme injectée initialement sur une période de 23 ans, représentant un endettement annuel de 264 millions d’euros (intérêts compris), soit un total de 6,1 milliards d’euros de remboursements.

Florentino Perez, le président du Real Madrid et premier président de la Super Ligue, a fait savoir pour sa part dans la nuit de mercredi à jeudi que le projet était en « stand-by » et non pas complètement abandonné.

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