Suède : Les ambulanciers réclament des équipements militaires contre les attaques à la grenade

Paula Neudding de la chaîne de télévision suédoise DGS a interviewé la semaine dernière Gordon Grattidge. Ce dernier est à la tête du syndicat des ambulanciers suédois. Grattidge a été interrogé sur les situations dans lesquelles les ambulanciers doivent intervenir dans la Suède d’aujourd’hui.

Des « No-go zones »

Ses déclarations sont hallucinantes. Il a en effet mentionné l’existence de zones interdites (« no-go zones »), où les ambulanciers se retrouvent encerclés par des groupes d’immigrants de 20 à 30 personnes, armés de pierres et éventuellement, de grenades à main. En Suède, ces zones sont de plus en plus nombreuses, a dit Grattidge.Pour le moment, les travailleurs sociaux sont équipés d’une armure et d’un casque. Le syndicat des ambulanciers a réclamé plus d’équipements militaires pour leur permettre de se protéger pendant leurs interventions, mais les autorités suédoises n’ont pas encore répondu à cet appel.Selon Grattidge, il semble que le nombre de ces zones interdites, ainsi que les dangers qu’elles font encourir, ne fera que croître à l’avenir.

Des pierres et des grenades

Souvent, les ambulanciers ne peuvent même pas pénétrer sans ces zones interdites, indique le responsable du syndicat des ambulanciers. Les voitures sont endommagées, les sauveteurs sont menacés physiquement. On leur lance des pierres, et parfois des grenades.« Nous sommes traités comme des intrus, absolument», dit-il. « C’est un problème constant pour toutes les personnes qui doivent travailler dans ces environnements.  Il y a de la peur et cela affecte les gens, ils peuvent souffrir de stress post-traumatique (PTS), par exemple, ce qui peut aboutir à des maladies, des congés médicaux et la perte de l’emploi ».Bien sûr, il y a d’autres types de menaces et de violence (…) et nous avons ces zones avec de grands groupes violents. Ils peuvent être très nombreux. Les groupes de 20 à 30 personnes sont très fréquents. (…) La première chose que nous faisons est de partir. Au moins une fois par semaine. Nous savons d’expérience que c’est une zone dangereuse, et que nous devons attendre la police ».

Les sanctions pour la détention de grenades à main ont été récemment durcies en Suède

En Janvier, le Premier ministre suédois Stefan Löfven a été contraint de durcir les sanctions pour la détention de grenade, après qu’il est apparu que cette arme avait été utilisée dans divers combats de gangs. En août de l’année dernière, un garçon de 8 ans est mort lorsqu’une grenade a été lancée par la fenêtre dans l’appartement où il dormait à Göteborg.

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