Sommet européen: reprise des négociations à 16h00

Après une longue nuit de pourparlers, les dirigeants de l’UE ont brièvement repris leur réunion à 27 lundi peu avant 6h00 du matin, pour trouver un accord sur un plan de relance massif post-coronavirus et le budget 2021-2027 de l’Union européenne. La séance a été rapidement suspendue.

Les Vingt-sept ont été invités par le président du Conseil Charles Michel à se retrouver à 16h. ‘Au quatrième jour du sommet, le président du Conseil a mis un terme à la plénière. Les Vingt-sept se retrouveront plus tard dans le journée’, a tweeté le porte-parole de Charles Michel, avant de préciser que ces derniers se retrouveraient à 16h00.

La nuit a permis à certaines délégations, dont celles des pays dits ‘frugaux’, de se réunir. Charles Michel aurait également mené de nouvelles réunions en tête-à-tête, avant une courte plénière de quelques minutes aux alentours de 6h00 du matin.

Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a notamment communiqué en milieu de nuit via Twitter, photo à l’appui, qu’il coordonnait sa position avec ses homologues danois, finlandais, néerlandais et suédois.

Une mission impossible’?

Hier, Charles Michel a pressé les dirigeants de l’UE de ne pas présenter ‘le visage d’une Europe faible’. ‘La question est la suivante: les 27 leaders, responsables sont-ils capables de bâtir de l’unité européenne, de la confiance? Ou bien, à travers une déchirure, présenterons-nous le visage d’une Europe faible, minée par la défiance?’, a-t-il lancé lors du dîner aux chefs d’État et de gouvernement européens, qui se déchirent depuis vendredi en sommet à Bruxelles.

Selon des propos rapportés par une source proche des discussions, les résident du Conseil européen aurait formulé le ‘souhait’ que les Européens parviennent ‘à un accord et que les journaux européens titrent demain sur le fait que l’UE a réussi une mission impossible’.

Nouvelles propositions

Les discussions durant le dîner ont porté sur la possibilité de réduire le montant des subventions du fonds de relance à 400 milliards d’euros, contre 500 milliards initialement, ce qui se situe à la limite de ce que Paris et Berlin, principaux avocats de ce plan, sont prêts à accepter.

Les prêts du plan de relance seraient alors portés à 350 milliards d’euros, contre 250 milliards au départ, selon cette répartition. Mais les dirigeants des quatre pays dits ‘frugaux’ (Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche) et de la Finlande, ne sont pas disposés à aller au delà de 350 milliards pour les subventions.

Dans son discours aux chefs d’État, M. Michel a listé l’ensemble des modifications apportées au plan depuis le début des négociations: réduction du montant des subventions à deux reprises, changement de la méthode de répartition des fonds, mise en place de conditions plus strictes pour le versement de l’argent, etc. ‘Dans le calme, nous avons fait preuve d’une écoute active pour se rapprocher de ceux qui avaient des difficultés’, a-t-il assuré aux dirigeants de l’UE, avant de les appeler à leur responsabilité.

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