Principaux renseignements
- Les autorités de Singapour ont arrêté trois personnes soupçonnées d’avoir falsifié la destination de serveurs contenant des puces Nvidia.
- L’enquête s’est intensifiée, soulevant des doutes sur la destination réelle des serveurs de Dell et Super Micro Computer.
- Les actions de Nvidia ont chuté de près de 8 pourcent après des rapports sur une possible exportation de puces vers la Chine.
Les autorités de Singapour ont arrêté trois personnes suspectées d’avoir falsifié les destinataires prévus de serveurs en provenance des États-Unis, contenant des puces très convoitées de Nvidia. Ces arrestations font suite à une intensification de l’enquête sur un réseau de contrebande présumé.
Singapour est reconnu comme une source de revenus importante pour Nvidia, ce qui a alimenté des spéculations sur un éventuel transit de puces d’IA vers la Chine. Ces inquiétudes se sont accentuées en janvier, lorsque DeepSeek, un modèle d’IA chinois avancé et réputé rentable, a attiré l’attention mondiale. DeepSeek utilise les unités de traitement graphique de Nvidia, malgré les restrictions à l’exportation visant à empêcher cette technologie d’atteindre la Chine.
Doutes sur les destinations déclarées
L’enquête sur le réseau de contrebande présumé s’est intensifiée. Le ministre singapourien de l’Intérieur et de la Justice, K. Shanmugam, a révélé lors d’une conférence de presse que des serveurs de Dell et Super Micro Computer étaient expédiés vers la Malaisie, soulevant des questions sur leur destination réelle.
Réaction de Nvidia
Nvidia a refusé de commenter ces développements, selon CNBC. Les actions de l’entreprise ont chuté de près de 8 pourcent lundi, faisant passer sa valorisation boursière sous les 3 000 milliards de dollars (2 800 milliards d’euros) cette année. Les actions de Super Micro et Dell ont également enregistré des baisses significatives.
Singapour nie son rôle de pays de transit
Singapour insiste sur le fait qu’il ne facilite pas le transfert de puces vers la Chine. Dans son rapport annuel, Nvidia souligne une distinction importante: Singapour représente 18 pourcent de ses revenus basés sur la localisation de facturation, mais moins de 2 pourcent des expéditions de produits sont réellement destinées au pays. Selon Nvidia, les clients utilisent Singapour pour la facturation centralisée, tandis que les produits sont livrés ailleurs.
Les experts mettent en garde contre les conséquences
Ces arrestations mettent en lumière la persistance de réseaux de revente sophistiqués, malgré un contrôle accru. Les analystes avertissent qu’une interdiction totale des exportations de puces Nvidia vers la Chine pourrait coûter à l’entreprise entre 4 et 5 milliards de dollars (3,7 à 4,7 milliards d’euros) de chiffre d’affaires.
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