Campagne de vaccination : les capitales européennes avancent en ordre dispersé face à la 7e vague

Cela fait plus d’un mois que les experts tirent la sonnette d’alarme, mais c’est comme si tout le monde faisait la sourde oreille : le nombre de contaminations au coronavirus repart à la hausse un peu partout en Europe. Les gouvernements commencent à prendre conscience qu’une septième vague de coronavirus est possible, et certains prennent déjà les devants. Mais d’autres pays, pourtant plus atteints, n’ont pas (encore) mis de nouvelles doses sur la table.

En France, le nombre de cas journaliers déclarés est au plus haut depuis le mois de mars, tandis que la Lettonie enregistre une hausse moyenne des contaminations signalées depuis 7 jours consécutifs. La Lituanie voisine obtient le triste privilège d’être la première région du continent à atteindre le stade officiel de pic de contamination, selon Reuters, mais la France et l’Allemagne sont respectivement à 24 et 38% de ce seuil. Quant à la Belgique, elle n’est encore qu’à 9%, mais les chiffres y sont aussi plutôt inquiétants.

La faute à l’été

Ce retour en force du virus est bien sûr lié à l’abandon généralisé des gestes sanitaires depuis plusieurs mois, mais il se retrouve stimulé par la saison estivale, avec ses départs en vacances, ses événements culturels et ses festivals, voire, dans le cas de la France, par les nombreux scrutins électoraux de ces derniers mois. En outre, le virus mute toujours, et deux sous-variants nommés BA.4 et BA.5 issus de la souche Omicron, très contagieuse, ont fait leur apparition.

Belgique : une nouvelle campagne en septembre

Face à cette situation potentielle dangereuse pour des secteurs des soins de santé déjà fort mis à mal, de nombreux pays envisagent de recourir à nouveau à la vaccination. C’est le cas en Belgique, où le Conseil Supérieur de la Santé a été présenté ce mercredi matin son rapport concernant la suite de la stratégie fédérale face au coronavirus. Celui-ci prévoit une nouvelle campagne de vaccination dès la fin des vacances, durant laquelle tous les plus de 50 ans recevront une invitation pour un 2e booster – soit une 4e dose de vaccin – à partir de septembre.

Les groupes à risque seront vaccinés avant début octobre, les autres groupes avant début novembre, assurent les différents ministres de la Santé du pays. Aucune obligation n’est à l’ordre du jour, pas plus qu’il n’est question d’une éventuelle remise en application d’un Covid Safe Ticket (CST) en Belgique, ont-ils précisés.

France : la protection des « plus fragiles » seulement

En France, où le taux d’incidence des contaminations sur sept jours est un des plus élevés au monde, rien de tel n’est encore prévu, le pays préférant se concentrer sur la protection des « plus fragiles » parmi sa population. Depuis le 7 avril 2022, l’injection d’une quatrième dose de vaccin est ouverte en France aux personnes âgées de 60 ans et plus qui sont à 6 mois ou plus de leur premier rappel ou de leur dernière infection. Une mesure qui était auparavant déjà en place pour les 80 ans et plus, les résidents de maisons de retraite et les personnes immunodéprimées. Mais jusqu’à présent, et malgré une situation qui s’aggrave après une première vague de retours de festivals, le gouvernement de l’Hexagone n’envisage pas de mettre en place des mesures plus fortes ou plus générales.

Pays-Bas : vers une 4e dose généralisée

À l’inverse, nos voisins du nord sont plutôt sur la même longueur d’onde que nous : le gouvernement néerlandais vient d’annoncer la mise en place d’une nouvelle campagne de vaccination, rapporte Euractiv. Les groupes les plus vulnérables seront les premiers à recevoir une nouvelle dose de vaccin, mais le gouvernement prévoit également un scénario dans lequel chaque résident de plus de 18 ans recevra le rappel.

MB

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