La Russie est maintenant un pays à bas salaires

Pour la première fois depuis la fin de l’ère tsariste, il y a une centaine d’années, la Russie peut concurrencer la Chine, en raison de la dégradation des salaires et de la chute de la parité du rouble, explique Bloomberg. C’est la conclusion de Renaissance Capital, qui indique que l’année dernière, les salaires russes exprimés en dollars ont chuté au point de ne quasiment plus représenter que la moitié des rémunérations que l’on peut trouver dans les anciens pays du bloc de l’Est (en République tchèque, par exemple).Des multinationales comme Samsung, Mars, ou encore IKEA, se précipitent en Russie pour profiter de cette nouvelle manne. Selon le ministère de l’Economie, la production en Russie devrait croître de 0,4 % cette année, alors qu’elle avait connu une contraction de 3,4 % en 2015.Avec l’effondrement des cours du pétrole, le cours du rouble contre le dollar a quasiment perdu 40 % au cours des 2 dernières années. Quant au salaire moyen russe, fixé à 558 $ l’année dernière, il a chuté de presque 30 % depuis 2011, et il est désormais proche des rémunérations versées dans des ex-républiques soviétiques comme le Kazakhstan, indique la Higher School of Economics.

Un pôle régional

En conséquence, même si elle est encore loin de pouvoir ravir à la Chine son rôle d’usine du monde, la Russie peut devenir un pôle régional de production. «L’objectif de nos industriels en Russie est de créer des alliances avec des entreprises étrangères, pour intégrer les chaînes de valeur ajoutée régionales et internationales, et augmenter ainsi non seulement le potentiel compétitif du pays, mais aussi son potentiel à l’exportation », explique Yaroslav Lissovolik, chef économiste à la banque eurasiatique de développement.

Plus