Principaux renseignements
- Le Royaume-Uni est sur le point d’approuver la construction de la centrale nucléaire Sizewell C dans le Suffolk dans les semaines à venir.
- Keir Starmer devrait finaliser le lancement de la construction du deuxième nouveau projet nucléaire britannique aux côtés d’EDF lors d’un sommet franco-britannique le mois prochain.
- Le cadre financier proposé pour Sizewell C, dont le coût est estimé à environ 40 milliards de livres sterling, a suscité des critiques de la part des militants antinucléaires.
Le gouvernement britannique devrait bientôt donner son feu vert à la construction de la centrale nucléaire Sizewell C, située dans le Suffolk. C’est ce que rapporte le Financial Times. L’approbation est attendue dans les prochaines semaines. Ainsi, Keir Starmer lancera officiellement le chantier lors d’un sommet franco-britannique en juillet, aux côtés de l’énergéticien français EDF. Ce projet constituera la deuxième grande initiative nucléaire du Royaume-Uni en une génération.
Des investisseurs arrivent, le financement est presque finalisé
Cette décision fait suite à quinze années de recherche d’investissements. En effet, le projet Sizewell C est envisagé depuis 2010. Désormais, le gouvernement est en train de finaliser un plan de financement de plusieurs milliards de livres, soutenu par le secteur privé. Par conséquent, Sizewell C s’inscrit dans la continuité du projet Hinkley Point C, actuellement en construction dans le Somerset.
Le 11 juin prochain, le Royaume-Uni dévoilera sa révision budgétaire. À ce moment-là, il exposera également sa contribution financière à Sizewell C. Celle-ci combinera des fonds publics et des contributions des consommateurs via leurs factures d’énergie. En parallèle, l’accord final entre le Royaume-Uni et la France devrait être signé lors du sommet prévu à Londres, du 8 au 10 juillet.
EDF réduit sa participation, les inquiétudes sur les coûts grandissent
Actuellement, l’État britannique détient 84 pour cent du projet, tandis qu’EDF en possède 16 pour cent. Toutefois, l’entreprise française souhaiterait encore diminuer sa participation. En parallèle, de nouveaux investisseurs manifestent leur intérêt. Parmi eux figurent notamment Schroders Greencoat, Equitix, CDPQ, Amber Infrastructure Partners, Brookfield, USS et Rothesay. Ces acteurs bénéficient du soutien du fonds souverain de Singapour, GIC.
Au départ, EDF devait collaborer avec China General Nuclear Power Corp. Cependant, pour des raisons de sécurité nationale, le gouvernement britannique a exigé le retrait de la société chinoise. Depuis, le projet a reçu 6,4 milliards de livres de fonds publics : 2,5 milliards sous le gouvernement conservateur précédent, et 3,9 milliards sous l’actuel gouvernement travailliste.
Malgré ces avancées, les critiques persistent. En effet, les opposants au nucléaire dénoncent le modèle de financement retenu. Selon eux, faire contribuer les consommateurs dès le début via leur facture d’énergie constitue une charge injuste. De plus, ils craignent que des retards et des dépassements de budget aggravent encore la pression sur les ménages.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!