Les familles qui quittent Tokyo reçoivent une prime pouvant aller jusqu’à 35.000 euros

Le Japon fait des efforts pour dépeupler sa capitale, Tokyo. Sa population est de plus de 38 millions d’habitants. Le pays veut absolument réduire la concentration pour lutter contre le vieillissement de la population.

Pourquoi est-ce important ?

En raison du vieillissement de la population ("un type de société que nous ne connaissons que dans les films de science-fiction") et de l'augmentation constante de l'espérance de vie, le Japon est aux prises avec une population âgée. Les jeunes familles ont tendance à s'installer dans la capitale parce que les meilleures écoles et les offres d'emploi les plus lucratives y sont concentrées.

Dans l’actu : Le gouvernement veut offrir aux familles qui quittent la région de Tokyo jusqu’à 1 million de yens (7.000 euros) par enfant. Jusqu’à présent, il n’était question que de 300.000 yens.

  • Cette incitation financière vient s’ajouter aux 3 millions de yens (21.000 euros) déjà accordés aux familles qui se réinstallent de toute façon.
  • Quelque 1.300 municipalités de la région de Tokyo participent au programme d’aide à la relocalisation. La seule condition pour prétendre à la subvention est d’avoir été logé dans une municipalité participante pendant au moins cinq ans.
  • Si un couple éligible ayant deux enfants de moins de 18 ans déménage et crée une entreprise dans sa nouvelle région de résidence, il reçoit une aide financière pouvant atteindre 5 millions de yens (35.000 euros).

Tokyo reste l’obstacle

Entre les lignes : Depuis des décennies, le gouvernement japonais tente d’encourager les personnes et les entreprises à se réinstaller dans les régions abandonnées. En accordant des subventions pour les frais de réinstallation et des déductions fiscales, il veut donner un nouveau souffle aux régions situées en dehors de Tokyo.

  • Non sans succès, puisque entre-temps on constate une tendance croissante : les jeunes citadins quittent la capitale. Ceci pour vivre dans des villes plus éloignées, moins chères et plus petites, dans d’autres parties du pays.
    • Il en va de même pour les entreprises. Celles-ci s’installent dans les zones où résident ces jeunes et y créent de nouveaux pôles technologiques.
  • Mais les critiques disent que tout cela reste très limité. La concentration des meilleures écoles et entreprises, en plus de la grande bureaucratie japonaise qui domine la vie dans la capitale, constitue le principal obstacle à la relocalisation.

(CP)

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