Quatre concepts à bannir de notre vocabulaire pour améliorer notre style de vie

L’auteure et thérapeute américaine, Terri Trespicio, estime qu’il existe certains mots ou concepts que nous devons bannir de notre vocabulaire lorsque nous nous adressons aux autres ou lorsque nous nous pensons. Il ne s’agit pas d’insultes ou de mots grossiers mais plutôt de concepts que nous utilisons habituellement dans notre langage quotidien. Pour Terri Trespicio, il est préfèrable d’éviter de les employer car ils peuvent avoir des répercussions négatives sur l’estime que nous  avons de nous-mêmes et sur la façon dont nous nous représentons le monde et les autres. Par ailleurs, ils s’avèrent souvent inappropriés pour décrire certaines situations.

– « Je devrais« 

L’usage du conditionnel présent dans « Je devrais » a, pour l’écrivaine, un effet de sabotage d’énergie instantané car il véhicule un sentiment de faute, de remord et d’impuissance. Selon elle, si nous sentons que nous « devrions » faire quelque chose, cette sensation est certainement le résultat de notre refus d’agir dans une situation donnée. Trespicio explique qu’il ne sert à rien d’utiliser ce mot ou un signifiant proche, étant donné que bien que nous rechignons à la tâche, nous nous exécuterons tout de même. Son usage signifie également que nous sommes en train d’agir contre notre gré, et que le cours de notre existence semble ne pas nous convenir totalement. Dans son ouvrage « Every Word Has Power » (« Chaque mot possède un pouvoir« ), une autre thérapeute, Yvonne Oswald, conseille d’éliminer le verbe « devoir » de notre vocabulaire car il s’assimile aux sentiments d’ »obligation » et d' »armertume«  ». Au lieu de dire, « Je dois travailler maintenant« , Oswald recommande de « reprendre le contrôle » en utilisant, par exemple, la variante « Je suis prêt à exécuter mon travail à présent« .

– Le concept de beauté

Le concept de beauté que nous utilisons souvent pour décrire notre environnement est, selon Trespicio, évasif, ambigu et peu descriptif. Nous employons le mot « joli/e » ou « beau/belle » pour décrire, par exemple, une maison, un animal domestique ou encore un homme, une femme, un bébé ou un objet. Pour l’auteure, mieux vaut être plus précis dans nos descriptions. Nous parlerons ainsi d’une maison « ample« , « confortable » ou d’un homme « bon« . Terri Trespicio précise : « Si je dois présenter un type à ma copine, j’ai tout intérêt à dire qu’il est bon au lieu de beau, si je veux l’aider à prendre une décision sereine ». « Je préfère penser que je suis plus qu’une belle personne et je suis sûr que vous aussi« , souligne-t-elle encore.

– Le concept de réussite ou de succès

Nous avons tendance à parler de nous ou à nous référer au parcours d’autres personnes en termes de « succès » ou de « réussites« , indique Trespicio. Selon elle, cet usage laisse transparaître une certaine autocritique de la part de l’énonciateur tendant à se sentir inférieur. Cette illusion d’infériorité fait en sorte que nous voyons le monde et les « réussites » d’autrui comme quelque chose de plus concret et digne que ce que nous vivons. Afin d’éviter cet emploi et de vaincre ce sentiment d’infériorité, la thérapeute nous suggère de remplacer ce mot par « talent » et de penser à une personne nous décrivant également en ces termes.

– « Jamais« 

Selon la spécialiste, ce mot représente une « arme à double tranchant« . D’une part, « jamais » a tendance à se transformer en prédiction lorsqu’il est employé. Par exemple, le sens de la phrase « Je n’ai jamais assez d’argent pour aller au restaurant » glisse facilement du présent au futur et se rapproche de : « Je ne gagnerai jamais assez d’argent pour faire tout ce que je souhaite dans ma vie« . En ce qui concerne le domaine amoureux, Trespicio. explique que le glissement de sens se produit également dans, par exemple, la phrase : « Je me suis ennuyé dès la première rencontre » s’assimilant facilement à « Je ne trouverai jamais la personne qui me convient« . D’autre part, le mot « jamais » utilisé de manière absolue a, pour Trespicio, un caractère de prophétie auto-réalisatrice car, bien souvent, les personnes sentent leur destin scellé et obtiennent, en fin de compte, ce à quoi elles s’attendent. 

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