Quand Alexander De Croo ira-t-il à Kiev ?

« La Belgique a été l’un des premiers pays à se ranger du côté de l’Ukraine, quand d’autres pays européens hésitaient encore, la Belgique était déjà là », a répondu le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD), avec fermeté, hier dans l’hémicycle.

Georges Dallemagne (Les Engagés) avait posé une question incisive : « Comment se fait-il que la Belgique soit le seul pays européen, hormis la Hongrie de Viktor Orbán, populiste d’extrême droite et ami de Poutine, à ne pas s’être encore rendu à Kiev ? »

« Je vous conseille de vous éloigner rapidement de cette mauvaise compagnie, et d’aller à Kiev, en Ukraine. Les Ukrainiens ont besoin de vous, et de nous », a ajouté le député. Ce faisant, il a rappelé que le Premier ministre ukrainien était encore à Bruxelles le 5 septembre, invitant une nouvelle fois De Croo.

De Croo a réagi de manière quelque peu irritée, rappelant également le soutien de la Belgique : 134 millions d’aides humanitaire et militaire et 45 millions d’aides « militaires ». Plus 59 000 Ukrainiens ont été accueillis en Belgique. Et il a assuré « qu’il y a de très nombreux contacts », physiques et téléphoniques, avec le gouvernement ukrainien.

« Je ne conteste pas l’importance des symboles. Mais le travail que nous faisons, le soutien concret que nous apportons, les mesures que nous prenons, sont bien plus importants. » Mais « si l’occasion se présente, j’irai », a ajouté le Premier ministre. « Mais vous devez comprendre, pour des raisons de sécurité, que je ne vais pas dire quand je vais y aller et avec qui. »

Dans le même temps, la question se pose toujours de savoir dans quelle mesure la Belgique peut fournir des équipements militaires à Kiev. Hier encore, l’Allemagne a présenté ses défenses aériennes les plus modernes. La Belgique pourrait notamment proposer des véhicules blindés et des canons antiaériens, qui se trouvent actuellement dans des dépôts chez des acteurs privés en attente d’un acheteur.