The Trump circus was in town

Where focus goes, energy flows est un dicton américain que peu de gens connaissent mieux que l’ancien président et génie des médias Donald Trump.

Au cours des 36 dernières heures, les sept plus grandes chaînes d’information américaines n’ont parlé que de Trump, Trump, Trump et encore Trump. L’Ukraine, la guerre commerciale sino-américaine, Joe Biden, Israël… tout cela était soudainement bien loin.

Trump adore évidemment ce spectacle. Ces derniers jours, il a levé des millions de dollars auprès de sa base et explose à nouveau les sondages par rapport au sur-hypé Ron DeSantis et d’autres candidats républicains à l’élection présidentielle. Ces derniers n’ont pas le choix que de le défendre aujourd’hui, espérant que leur « problème Trump » disparaîtra de lui-même.

Ce ne sera pas le cas. Quiconque pense que le tsunami de poursuites judiciaires dont Trump fait l’objet empêchera les gens de voter pour lui se trompe.

Le populisme et l’extrémisme ne disparaissent pas sous les poursuites et les sanctions, comme le prouvent chaque jour des gens comme Viktor Orban et Vladimir Poutine.

Les populistes véhiculent un message clair et compréhensible. En cela, ils se distinguent des politiciens centristes qui excellent dans l’explication, mais généralement pas dans la compréhension ou l’action.

Avec l’inculpation de l’ex-président, le procureur de Manhattan tire une balle dans le pied des démocrates. D’artiste de cirque, Trump passe au statut de martyr.

Le 45e président américain a promis « la guerre totale », « la mort » et « la destruction » s’il était inculpé. Voilà où nous en sommes arrivés, ce mercredi.

Les démocrates devraient vaincre Trump avec des idées, pas avec des procès.

(CP)

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