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Le prix de l’immobilier à la côte continue de monter en flèche, mais subit de plus en plus la concurrence bon marché de la France

Le prix de l’immobilier à la côte continue de monter en flèche, mais subit de plus en plus la concurrence bon marché de la France
Middelkerke – (Photo by Kenzo TRIBOUILLARD / AFP) (Photo by KENZO TRIBOUILLARD/AFP via Getty Images)

La côté belge est une madeleine de Proust issue de l’enfance pour bon nombre de nos concitoyens, et cela se reflète dans le microcosme immobilier local. Bien que les tendances ralentissent, les prix au m2 le long du littoral augmentent encore, et bien plus vite que dans le reste du pays. Mais dans sa récente étude des prix, Immoweb pointe quelques subtilités à prendre en compte.

Immoweb, la plus grande plateforme immobilière du pays, a étudié les prix des appartements dans les communes côtières belges et, sans surprise, le m2 y atteint des records.

Le mètre carré de tous les records

  • À la côte, la hausse du prix des appartements a augmenté de 17,6 % au cours des 3 dernières années, tandis que le prix moyen dans le pays n’a augmenté « que » de 12,5 % sur la même période. Et cette moyenne est tirée vers le haut par les extrêmes côtiers.
  • Actuellement, le prix moyen d’un appartement dans le pays s’élève à 3 006 €/m², alors qu’à la côte, les tarifs peuvent monter jusqu’à un prix moyen à 3 984 €/m². Les communes côtières dont les prix ont le plus augmenté au cours de cette période sont Knokke-Heist (+30,7 %) et La Panne (+23,4 %).
  • Knokke-Heist bat aussi le record du prix le plus élevé avec jusqu’à 6.506 €/m², suivie de Nieuport avec un prix de 4.654 €/m².
  • Ostende (2 928 €/m²), Blankenberge (2 912 €/m²) ou Bredene (2 776 €/m²) sont toutefois moins chères que la moyenne.
  • Les prix varient toutefois beaucoup selon la proximité avec la plage. Immoweb pointe qu’entre 1 et 5 minutes de marche de la plage, la valeur d’un appartement augmente de 10,8 % mais chute brutalement à 1,6 % lorsque l’appartement se trouve à une distance de 5 à 10 minutes de marche.

« Il n’est pas étonnant que la proximité avec la plage ait un impact positif sur la valeur d’un appartement, et cela peut être une opportunité pour les acheteurs qui souhaitent être à la côte, mais qui n’ont pas nécessairement besoin d’être immédiatement à proximité de la plage. »

Jonathan Frisch, économiste immobilier chez Immoweb

La concurrence de la France

Cela fait plusieurs années que cette tendance se manifeste : pour de nombreux Belges, en particulier francophones mais pas que, les côtes du nord de la France semblent finalement plus accueillantes que la nôtre, bétonnée sur tout le littoral et absolument hors de prix. C’est vrai pour le tourisme, mais aussi pour l’immobilier.

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  • De plus beaux paysages, moins de monde, et – c’est important pour une partie des intéressés – on y parle français. Des avantages auxquels la Côte d’Opale ajoute des prix beaucoup moins prohibitifs.
  • Les communes directement frontalières sont ainsi légèrement moins chères, en moyenne, que les communes les plus « abordables » de notre côté de la frontière.
    • Bray-Dunes : 3.372 €/m2
    • Zuydcoote : 3 580 €/m²
    • Leffrinckoucke : 2.719 €/m²
  • Et encore, ces communes limitrophes à la frontière restent chères : à Dunkerque, le prix moyen du mètre carré descend à 1.924 € pour un appartement, et 2.004 pour une maison. Des chiffres inimaginables chez nous.
  • Si on pousse jusqu’à Calais – certes une ville moins touristique – les prix moyens sont de 2.114 € le mètre carré pour un appartement, avec une forte variation, mais descendent à 1.525 € pour une maison.

On dit que le Belge a une brique dans le ventre – il aime faire construire. C’est toutefois de moins en moins vrai, mais l’achat et l’éventuelle rénovation d’un bâti existant restent plus intéressants en France que chez nous. Vu la proximité géographique, ils sont nombreux à passer le cap, d’autant que la bulle immobilière se maintient dans notre pays alors que les prix baissent chez nos voisins.

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