Près d’un Belge sur 2 souhaite se rendre plus souvent au bureau pour voir ses collègues

Alors que certains se battent pour qu’une politique de télétravail, popularisé durant la pandémie de coronavirus, soit autorisée dans leur entreprise, d’autres travailleurs regrettent de ne pas voir plus souvent leurs collègues au bureau.

Pourquoi est-ce important ?

La pandémie de coronavirus a provoqué un chamboulement profond dans l’organisation du travail, avec la popularisation du télétravail. Beaucoup d’employés ont montré le désir de converser, du moins en partie, ce fonctionnement de travailler à domicile. Une envie qui n’est pas toujours respectée par les employeurs. Son adoption a cependant des effets notables en dehors du bien-être des travailleurs, le télétravail est en effet à l'origine d'une véritable crise mondiale de l’immobilier de bureaux.

L’actualité : près d’un Belge sur 2 souhaiterait se rendre plus régulièrement au bureau pour voir davantage leurs collègues.

  • C’est ce qu’il ressort d’une enquête menée par YouGov auprès de 1.000 travailleurs belges.
    • Notons que l’étude a été commandée par Comet, expert du travail hybride.

Le détail : 37 % des travailleurs interrogés considèrent que le télétravail peut avoir un impact négatif sur leur épanouissement individuel et professionnel.

  • Le travail à distance n’est donc pas une solution pour tous, si l’on se base sur les résultats de l’enquête de YouGov.
    • Les femmes et les jeunes actifs seraient les plus en demande d’un retour en présentiel, selon l’étude.
  • Parmi les points négatifs du télétravail pointés du doigt, le manque de relations humaines et de partage d’information entre collègues occupe la première place, suivi par le sentiment d’isolement (22 %) ressenti par les travailleurs et l’augmentation de la charge de travail (20 %).
    • Est-il utile de rappeler que l’Homme est un animal social ?
  • Pour près de 50 % des actifs belges interrogés, se rendre plus souvent au bureau permettrait d’interagir davantage avec leurs collègues (47 %), de maintenir (36 %) et de créer de nouvelles relations (35 %).

Formule hybride, la solution ?

  • Dans le cas des entreprises traditionnelles, venir plus souvent au bureau pour voir davantage ses collègues est facile puisque leur fonctionnement repose essentiellement sur du présentiel à 100 % et qu’elles disposent dès lors d’infrastructures adaptées.
  • Mais pour celles qui ont fait le choix d’un fonctionnement hybride ou qui repose essentiellement sur le télétravail, les choses peuvent être plus compliquées.
    • D’une part, parce qu’augmenter le présentiel revient à accroitre les coûts, ne serait-ce que pour les frais énergétiques (chauffage, lumière, climatisation), mais aussi ceux liés à la location de bureau pour les sociétés qui louent des bureaux partagés.
    • D’autre part, il peut être difficile de mettre tout le monde d’accord pour se rendre davantage au bureau.

Tout le monde n’est pas d’accord

  • Si l’enquête de YouGov montre qu’un Belge sur 2 veut voir plus souvent ses collègues au bureau, cela veut aussi dire qu’un Belge sur 2 ne le souhaite pas et donc, qu’il se satisfait du fonctionnement actuel de leur entreprise (hybride, 100 % présentiel ou partiellement à distance).
  • D’ailleurs, selon une enquête de BDO, cabinet de conseil en matière de gestion du travail à domicile, 4 Belges sur 10 voudraient travailler davantage depuis chez eux.
  • Il n’y a qu’à regarder les vagues de mécontentement qu’ont provoquées par les annonces d’un retour au présentiel total par certaines entreprises.

La solution ? Permettre à chacun de choisir le fonctionnement comme bon lui semble. Cela serait possible dans une société utopique, mais ce n’est pas la réalité.

  • Reste que les entreprises peuvent écouter davantage et prendre en considération les revendications de leurs travailleurs.
  • Mais plus encore, afficher une position claire concernant la politique de télétravail est primordiale pour éviter les mauvaises surprises et donc, les mécontentements du côté des employés.
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