Pourquoi les investisseurs sont-ils si optimistes cette année ?

2023 a été jusqu’à présent une année faste pour les marchés boursiers. Malgré la poursuite du resserrement des politiques monétaires des banques centrales, les indices se sont colorés en vert par rapport au début de l’année. « Nous devons cet optimisme boursier en partie aux résultats trimestriels meilleurs que prévu », a déclaré Eric Joly, économiste en chef chez ABN Amro, dans une interview accordée à Business AM.

Récapitulatif : Les hausses des taux d’intérêt de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne (BCE) ont exercé une pression sur les marchés boursiers l’année dernière.

  • En effet, lorsque les taux d’intérêt augmentent, il devient de plus en plus lucratif pour les investisseurs d’investir dans des actifs à revenu fixe, tels que les obligations.
  • Le resserrement de la politique monétaire a été particulièrement pernicieux pour les valeurs technologiques. Leurs valorisations sont basées sur les bénéfices futurs. Avec des taux d’intérêt plus élevés, ces bénéfices ont moins de valeur aujourd’hui.

Bons résultats trimestriels

Situation actuelle : Les hausses de taux d’intérêt semblent moins inquiéter les investisseurs aujourd’hui. « Ils font désormais surtout attention aux résultats trimestriels des sociétés cotées », note Joly à The Morning Drive sur Business AM. « Et ceux-ci ont jusqu’à présent été meilleurs que prévu ».

  • 75 % des entreprises du S&P500 ont déjà publié leurs résultats. « Dans sept cas sur dix, les résultats ont été meilleurs que prévu », note l’économiste en chef.
  • « Il existe cependant d’énormes différences entre les différents secteurs », poursuit-il. « Cela ne surprendra personne, par exemple, que les compagnies pétrolières aient pu sortir avec des bénéfices records. J’attends avec impatience les résultats de Walmart et Home Depot cette semaine, entre autres. Le secteur du commerce de détail a été le secteur le plus performant du S&P500 jusqu’à présent. »

Ce qui entre également en ligne de compte : Joly note également qu’il y a une FOMO (fear of missing out ou la peur de manquer une occasion d’investir sur les marchés) après les résultats boursiers décevants de l’année dernière. « Cela contribue à expliquer pourquoi les prix des actions ont augmenté si fortement au cours des premières semaines de cette année. »

BL