Le Parlement européen organise un vote de confiance historique contre Ursula von der Leyen


Principaux renseignements

  • La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, fait l’objet d’un vote de défiance historique de la part du Parlement européen. Ce vote aura lieu le jeudi 10 juillet.
  • Ce vote fait suite à une série de controverses et de scandales survenus au cours de son second mandat, notamment des messages textuels privés échangés avec Albert Bourla, PDG de Pfizer.
  • L’adoption de la motion entraînerait la démission de l’ensemble de la Commission et nécessiterait une nouvelle procédure de nomination pour les 27 commissaires.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, fera l’objet d’un vote de défiance au Parlement européen jeudi prochain. Cet événement sans précédent marque la première fois depuis 2014 qu’un président de la Commission est soumis à une telle motion, rapporte Politico.

Le vote fait suite à une période tumultueuse pour Mme von der Leyen, marquée par des controverses et des scandales au cours de son second mandat. Lundi, elle participera à un débat avec les législateurs à Strasbourg pour répondre aux préoccupations concernant son leadership. Le vote qui suivra jeudi est largement symbolique, la plupart des groupes politiques ayant indiqué leur intention de s’opposer à la motion.

Controverse

Néanmoins, la motion de défiance met en lumière le mécontentement croissant à l’égard des actions de Mme von der Leyen à Bruxelles. Elle découle d’une série de décisions litigieuses et de scandales, notamment des révélations sur ses SMS privés avec le PDG de Pfizer, Albert Bourla, au plus fort de la pandémie de COVID-19. Ces échanges ont soulevé des questions sur la transparence et les conflits d’intérêts potentiels.

Le législateur roumain de droite Gheorghe Piperea a initié la motion de censure après avoir recueilli suffisamment de signatures pour exprimer son indignation face aux divulgations de SMS. Si certains membres du parti politique de Mme von der Leyen ont d’abord soutenu la motion, ils l’ont ensuite retirée sous la pression de leurs propres rangs.

Malgré la récente agitation politique liée aux accusations selon lesquelles Mme von der Leyen aurait collaboré avec des groupes d’extrême droite pour affaiblir les réglementations environnementales, la majorité centriste de l’UE, qui avait initialement soutenu sa présidence, n’est toujours pas intéressée à soutenir la motion de défiance. Si la motion est adoptée, elle entraînera la démission de l’ensemble de la Commission et nécessitera un processus complexe de nomination de 27 nouveaux commissaires européens.

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