‘Oui, Poutine est un tueur’: Biden reçoit un soutien au sein de l’UE face au président russe

Il y a deux semaines, quelques mots lâchés par Joe Biden au sujet de Vladimir Poutine avaient entraîné de vives réactions, y compris du président russe et du Kremlin. Le président américain est-il allé trop loin ? À en croire un président d’un État membre de l’Union européenne, pas du tout.

Interrogé à la mi-mars par un journaliste de CNN sur l’affaire Navalny, Joe Biden avait qualifié Vladimir Poutine de ‘tueur’. ‘Il va en payer le prix’, avait-il ajouté en guise de menace. Le président américain avait également déploré les tentatives d’ingérence russe dans l’élection présidentielle l’ayant opposé à Donald Trump en novembre de l’an dernier.

Les réactions du Kremlin et du principal intéressé ne s’étaient pas fait attendre. ‘C’est celui qui le dit qui l’est. Ce n’est pas juste une expression enfantine, une blague. Le sens est profond, et psychologique. Nous voyons toujours en l’autre nos propres caractéristiques’, avait riposté le président russe.

‘Un mépris flagrant pour les valeurs du monde civilisé’

Si les autres nations étaient restées assez discrètes sur cet incident diplomatique, tentant sans doute de ménager la chèvre et le chou, le président lituanien a été interrogé sur le sujet par Baltic News Service. Et Gitanas Nauseda n’a pas mâché ses mots.

Quand le journaliste local lui a demandé s’il pouvait lui aussi qualifier le président russe Vladimir Poutine de ‘tueur’, il a répondu: ‘Malheureusement, oui’. ‘Je vois de nombreux signes de mépris flagrant pour les valeurs du monde civilisé, de mépris pour le droit des nations à l’autodétermination, de mépris pour l’intégrité territoriale de leurs voisins, que le Kremlin a montré de manière assez démonstrative ces derniers temps’, a-t-il embrayé.

Nauseda s’est également exprimé directement sur le cas Navalny. D’après lui, le régime russe ‘tremble clairement face à une opposition croissante’, expliquant que les voix des opposants étaient étouffées ‘de la manière la plus brutale’.

Enfin, le président lituanien a tenu à se démarquer de l’attitude de l’UE à l’égard de Poutine. ‘Parfois, j’entends mes collègues de l’UE dire « Nous voulons nous engager avec la Russie ». Eh bien, il faut être vraiment détaché émotionnellement et territorialement de ce qu’est la Russie pour dire de telles choses’, a-t-il conclu.

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