Principaux renseignements
- Les États-Unis s’attaquent aux entreprises qui facilitent les exportations illégales de pétrole iranien vers l’Asie en imposant des sanctions aux réseaux financiers et logistiques.
- Des sociétés d’Iran, d’Hong Kong et des Émirats arabes unis sont accusées d’utiliser de faux documents et des structures fictives pour dissimuler le commerce du pétrole.
- Les sociétés Shell établies à Hong Kong, telles que PrettyAndy Trading, ont joué un rôle clé dans le blanchiment des fonds et le camouflage de l’origine du pétrole iranien.
Les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions visant un vaste réseau de personnes et d’entreprises soupçonnées de faciliter les exportations de pétrole iranien en violation des sanctions existantes. Cette action vise à démanteler les systèmes financiers et logistiques qui soutiennent le commerce énergétique illicite de l’Iran, en particulier ses expéditions de pétrole brut vers l’Asie.
La société Nasser Zarrin Ghalam and Partners, basée à Téhéran, est au cœur de ces désignations. Selon les autorités américaines, cette société orchestre des transactions pétrolières illégales par l’intermédiaire d’un réseau complexe de sociétés écrans. Ces entités sont souvent enregistrées à Hong Kong, aux Émirats arabes unis et en Iran, et utilisent des noms d’emprunt et des adresses cachées pour déguiser les origines iraniennes et permettre les expéditions au moyen de documents fabriqués.
L’étendue des sanctions
Deux entreprises basées aux Émirats arabes unis, ACE Petrochem FZE et Moderate General Trading LLC, ont également été sanctionnées pour leur implication directe dans la National Iranian Tanker Company (NITC), une entité inscrite sur la liste noire qui joue un rôle crucial dans les exportations de pétrole brut iranien. Ces sociétés sont accusées de faciliter le transport de brut et les paiements en utilisant des voies maritimes et financières conçues pour éviter tout contrôle.
Un autre acteur important visé est Kimia Sadr Pasargad Company, dont le siège se trouve à Téhéran. Cette société joue un rôle essentiel dans le secteur des exportations pétrochimiques de l’Iran et fait maintenant l’objet de sanctions secondaires qui lui interdisent les transactions en dollars et exposent ses partenaires étrangers à des pénalités.
États-Unis veulent renforcer les contrôles sur le pétrole iranien
Hong Kong est apparu comme une plaque tournante financière pour ces opérations. Des sociétés Shell telles que PrettyAndy Trading Limited (également connue sous le nom de Ragang Petroleum and Logistics Co.) et Golden Pen General Trading LLC ont été citées pour leur rôle dans le blanchiment des profits et la dissimulation de l’origine des cargaisons.
Cette dernière mesure prise par les États-Unis témoigne de leur intention de renforcer le contrôle sur les exportations de pétrole iranien soumises à des sanctions, en particulier à un moment où Téhéran augmenterait ses livraisons à la Chine et à d’autres acheteurs asiatiques par le biais d’intermédiaires. Alors que les marchés pétroliers mondiaux se resserrent et que les efforts d’application de la loi s’amenuisent, les États-Unis semblent déterminés à perturber les solutions de contournement de l’Iran en matière d’énergie, en particulier celles qui atteignent les principaux centres commerciaux asiatiques.
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