La Corée du Sud et la Chine ont vu ces deux derniers jours le nombre des cas de contamination repartir à la hausse. Pour éviter une seconde vague, les deux pays, qui connaissaient un retour progressif à la normale, ont dû resserrer la vis.
Au tout début de l’épidémie, la Corée du Sud était l’un des plus gros foyers de coronavirus en dehors de la Chine. Mais grâce à une politique de tests intensive, un confinement scrupuleusement respecté par les citoyens et un tracing en temps réel, le virus a pu rapidement être contenu. Actuellement, le pays compte un peu plus de 10.000 cas de contamination et 256 morts.
Mais après pratiquement un mois avec une moyenne de 13 cas quotidiens, la Corée du Sud a enregistré dimanche 35 nouvelles infections. Ce début de reprise de la maladie a directement piqué au vif les autorités qui veulent à tout prix éviter une seconde vague. Le principal nouveau foyer se trouve dans la capitale, Séoul, qui doit à nouveau dire au revoir à sa vie nocturne.
Un homme serait à la base de ce nouveau foyer de contaminations. Alors qu’il n’avait pas encore été testé, l’homme, contagieux, a fait la fête dans 5 établissements de la ville, dont des bars et des boîtes de nuit. Les personnes qui se sont rendues dans ces établissements doivent maintenant venir se faire dépister au plus vite. Mais le quartier d’Itaewon, où le porteur a fait la fête, est fréquenté par de nombreux homosexuels. Et la peur de comportements homophobes risque de rendre ces personnes plus réticentes à venir parler.
Chine
En Chine aussi, les contaminations sont reparties à la hausse. 14 et 17 cas ont été recensés respectivement samedi et dimanche. Comparé au début du confinement, où plus de 3.000 cas étaient annoncés chaque jour, ce n’est pas grand-chose. Mais le problème, c’est que ces nouveaux cas positifs ne sont pas importés de l’étranger. Il ne s’agit donc pas des personnes arrivées avec le virus, mais bien des personnes qui ont été contaminées dans le pays.
La ville de Shulan, dans la province de Jilin, frontalière avec la Russie et la Corée du Nord, a été mise en quarantaine. Plus inquiétant encore, la ville de Wuhan, dont le virus est originaire, connait elle aussi un pic de contaminations. Après plus de 70 jours en confinement, la métropole avait pu commencer à revivre normalement… Jusqu’à ce dimanche où les autorités ont à nouveau fermé la ville.
Deuxième vague
Alors que plusieurs pays d’Europe entament ou poursuivent leur sortie progressive du confinement, ces deux nouveaux foyers montrent que la maladie peut réapparaître, même dans les zones où elle était considérée comme disparue. Il est encore trop tôt pour savoir comment la maladie est revenue.
Seule une surveillance minutieuse de la population – difficilement transposable en Europe de l’Ouest – a permis aux autorités coréennes et chinoises de détecter ces résurgences du virus à un stade précoce et de prendre les mesures adéquates pour tenter d’enrayer une seconde vague de contaminations. A l’heure du déconfinement, nous voilà donc prévenus…