Neckermann est au bord de la faillite : 180 emplois menacés

Le réseau belge d’agences de voyages Neckermann demande ce mardi au tribunal de Nivelles d’entamer une procédure de réorganisation juridique, a-t-il annoncé, souhaitant ainsi être protégé durant trois mois de ses créanciers. Toutes les agences fermeront leurs portes dès lundi.

Le voyagiste espère mettre à profit ce bref répit pour « trouver un soutien financier et renégocier avec ses créanciers les dettes causées par la crise du coronavirus ».

180 emplois et 59 agences

« Cette requête pourrait sauver l’emploi des 180 collaborateurs de Neckermann et, par extension, préserver tout le secteur belge du voyage d’importantes pertes d’emploi », ajoute Nerckermann, insistant sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un aveu de faillite.

Les 59 agences de voyage que compte Neckermann en Belgique fermeront leurs portes dès lundi prochain et rouvriront « dès que les Belges pourront à nouveau voyager. » Les réservations sont, en revanche, toujours possibles en ligne.

Quant aux 180 travailleurs, ils sont pour la plupart mis en chômage temporaire.

Le voyagiste, qui a été racheté fin 2019 par groupe espagnol de voyage Wamos Group dans le sillage de la faillite de Thomas Cook, dit avoir enregistré « d’excellents résultats » en début d’année 2020 mais avoir ensuite été touché « de plein fouet » par la première vague du coronavirus. « La réouverture des frontières au mois de juin et les premières semaines de juillet ont apporté un moment de répit, mais le nombre croissant de contaminations, la communication peu claire des autorités et la confusion autour des codes de couleur ont fait péricliter les ventes », regrette-t-il.

Une aide insuffisante

Neckermann a obtenu en juin un prêt de 2,3 millions d’euros, garanti par la Société régionale d’investissement de Wallonie (SRIW) et son homologue flamande PMV, et devant lui permettre de survivre jusqu’au mois de septembre. « Mais, depuis le mois d’août, les Belges ne réservent plus aucun voyage », constate l’entreprise, qui s’est adressée, en vain, « à différentes entités économiques et financières, régionales et nationales, pour obtenir des prêts ou de nouveaux capitaux ».

« Nos actionnaires, Wamos Group, continuent à nous soutenir et sont prêts à injecter des capitaux supplémentaires. Mais uniquement si nous pouvons aussi trouver une aide financière en Belgique », assure le CEO de Neckermann, Laurent Allardin. « Grâce à la réorganisation juridique, nous allons bénéficier d’un peu plus de temps pour entamer des négociations avec nos créanciers et trouver des ressources financières supplémentaires au cours de ces prochains mois », conclut-il.

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