Nouvelle frasque pour Elon Musk, propriétaire de X. Dans une nouvelle tentative désespérée, l’homme a entamé des poursuites à l’encontre de l’alliance publicitaire mondiale pour boycott de sa plateforme.
Dans l’actualité : X a déposé une plainte devant un tribunal fédéral du Texas contre la Fédération mondiale des annonceurs, ainsi qu’Unilever, Orsted, Mars et CVS Health, rapporte Reuters.
- Selon la plainte, la plateforme sociale accuse les publicitaires de la Fédération mondiale des annonceurs, Global Alliance for Responsible Media, de lui avoir fait perdre collectivement et volontairement « des milliards de dollars de revenus publicitaires ».
- Les annonceurs auraient agi contre leurs propres intérêts économiques dans le cadre d’une conspiration contre X et, de ce fait, auraient violé la loi antitrust américaine.
- Pour l’heure, les principaux accusés n’ont fait aucun commentaire.
Le détail : X assure qu’elle est devenue « un concurrent moins efficace » dans la vente de publicité numérique, en raison de ce boycott.
- La société réclame des dommages et intérêts non spécifiés et une ordonnance du tribunal contre toute tentative continue de conspirer pour retenir les fonds publicitaires.
X poursuit sa chute
Contexte : Depuis son rachat par Elon Musk, Twitter – rebaptisé X par le milliardaire – se retrouve régulièrement au cœur de scandales. En cause, les décisions de son propriétaire. Musk mise en effet sur une liberté d’expression à l’extrême, autorisant des messages de haine sur sa plateforme. X est également régulièrement accusé de favoriser certains discours plus que d’autres, créant une atmosphère pesante.
- De quoi légitimement refroidir les annonceurs, craintifs de voir leurs marques apparaitre à côté de contenus préjudiciables pour leur image et donc, faire perdre de l’argent à la société, et ce, dès le début.
- On notera également que ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk s’en prend directement aux annonceurs et marques.
Pourtant : Elon Musk persiste et signe.
- La directrice générale de la plateforme, Linda Yaccarino – qui a remplacé Musk à la tête de la société pour justement rassurer les marques et annonceurs –, soutient ses projets.
- « Les gens sont blessés lorsque le marché des idées est restreint. Aucun petit groupe de personnes ne devrait monopoliser ce qui est monétisé », a-t-elle déclaré.
Une tentative d’intimidation
Zoom arrière : les poursuites pour boycotts illégaux peuvent être sanctionnées très sévèrement, a indiqué Christine Bartholomew, experte en droit des monopoles et professeure à la faculté de droit de l’Université de Buffalo, à Reuters.
- Mais prouver l’existence d’un accord de boycott auquel a adhéré chaque annonceur – ce qui est exigé pour un tel procès – ne sera pas une mince affaire pour X.
- D’autant plus si cet accord est implicite.
Zoom avant : même si l’affaire aboutit à quelque chose, X ne pourra pas forcer les entreprises à dépenser de l’argent sur sa plateforme en contenus publicitaires, a souligné Bartholomew.