L’action du laboratoire pharmaceutique liégeois Mithra a fortement chuté ces trois derniers jours après des inquiétudes autour du cash disponible. En conséquence, son fondateur François Fornieri et Marc Coucke ont vu la valeur de l’entreprise chuter d’un tiers.
Dans l’actu : Mithra, spécialisée dans les médicaments pour femmes tels que les pilules contraceptives, a enchaîné les coups durs à la bourse de Bruxelles : mercredi, le cours de l’action a chuté de plus de 8%, jeudi de 18,7% et vendredi de plus de 10%.
Le bilan intermédiaire : Le cours de l’action est passé de 2,06 euros mardi soir à 1,36 euros vendredi soir. Soit une perte d’un peu plus de 33% en seulement trois jours.
L’élément déclencheur : Une diapositive sur une présentation aux investisseurs qui a été mise en ligne sans explication, et qui a d’abord été reprise L-Post. Cela a inquiété les investisseurs. Dans ce document, la société indique qu’elle dispose encore de liquidités jusqu’en septembre, puis qu’elle aura « besoin d’un fonds de roulement supplémentaire pour faire face à ses dépenses d’exploitation et d’investissement ».

Ce qui n’aide pas : vendredi matin, KBC Securities a décidé de diviser par plus de deux son objectif de cours pour Mithra, de 5,30 à 2,50 euros. Les analystes ont révisé leurs estimations, s’attendant à une croissance plus lente des revenus et à des coûts plus élevés que prévu.
Crash boursier
Chute spectaculaire : Il y a cinq ans, l’entreprise était encore valorisée à 1,3 milliard d’euros. Aujourd’hui, on en est loin.
- Sa valeur marchande actuelle est d’un peu moins de 80 millions d’euros.
- Les principaux actionnaires de Mithra sont son fondateur François Fornieri (plus de 18% du capital), le fonds d’investissement liégeois Noshaq (plus de 9%) et l’entrepreneur Marc Coucke (4,77%), également ancien président de Mithra. À l’époque, Fornieri était surnommé le « Marc Coucke wallon ».
Contexte :
- Les investisseurs attendent avec impatience une percée définitive du Donesta, le candidat-médicament contre les bouffées de chaleur de la ménopause. Mais les doutes persistent.
- La société wallonne a changé de CEO cette année, le vétéran du secteur Leon Van Rompay (le fondateur Docpharma) laissant la place au manager américano-canadien David Solomon.
(OD)