« Le marché baissier n’est pas terminé »: Goldman Sachs vient doucher les espoirs de reprise à Wall Street

Dans une note, Goldman Sachs estime que le marché baissier n’est pas encore terminé. Ce serait une mauvaise nouvelle pour le S&P 500, qui a regagné plus de 10% depuis la mi-octobre.

Pourquoi est-ce important ?

Après une année terrible, enfin la fin de la saignée à la bourse ? Depuis la mi-octobre, les cours remontent, l'inflation semble avoir dépassé un pic et les hausses des taux d'intérêt pourraient être freinées. Le départ tant attendu d'une véritable reprise ou encore un rallye de marché baissier ?

Dans l’actu : Selon une note de Goldman Sachs les signes pour une véritable hausse ne seraient pas encore à l’horizon.

  • « Le marché baissier n’est pas terminé, à notre avis. Les conditions qui correspondent généralement à un creux pour les actions n’ont pas encore été atteintes. » C’est ce qu’écrit Peter Oppenheimer, stratégiste pour la banque américaine, dans une note que Yahoo Finance a pu consulter.
  • « Nous nous attendons à des valorisations plus faibles (cohérentes avec une situation de récession), un creux dans la dynamique de détérioration de la croissance et un pic des taux d’intérêt avant qu’une reprise durable ne s’amorce », donne-t-il comme exemple.

L’essentiel : la hausse actuelle ne serait donc qu’un rallye de marché baissier et vouée à s’arrêter.

  • A la mi-octobre, le S&P 500 a atteint son point le plus bas de l’année. Depuis, il a augmenté de plus de 10%. Le taux d’inflation des États-Unis, pour le mois d’octobre, plus bas que ce qui était attendu, donne de l’espoir au marché que la Fed pourrait commencer à passer à des hausses des taux d’intérêt moins élevées. Cet espoir sert de carburant à la récente hausse.
  • Mais Oppenheimer ne le voit pas de cette manière. « Le récent rebond des actions n’est pas le premier que nous ayons vu dans ce marché baissier. Selon nous, la vitesse de la hausse des taux d’intérêt (plutôt que leur niveau absolu) a le potentiel de faire plus de dégâts, car les investisseurs sont susceptibles de se concentrer de plus en plus sur la croissance et la faiblesse des bénéfices. »
    • Et en parlant de la vitesse de la hausse des taux, un saut de 100 points de base (après quatre de 75 points) pourrait bien être sur la table.

A l’avenir : à quand la reprise ?

  • « Nous continuons de penser que la trajectoire à court terme des marchés actions sera probablement volatile et baissière avant d’atteindre un creux final en 2023 », estime Oppenheimer.
  • Mais 2023 ne serait pas une année folle comme 2021 non plus : « Nous nous attendons à ce que les rendements globaux entre maintenant et la fin de l’année prochaine soient relativement faibles », ajoute encore le stratégiste.
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