Ce jeudi, Emmanuel Macron a annoncé aux Français que le gouvernement allait réfléchir à la mise en place d’un pass sanitaire. Dans le même temps, le président français a émis des réticences envers un passeport vaccinal.
Afin de rouvrir le secteur horeca et les lieux culturels, Emmanuel Macron estime qu’il faut instaurer un pass sanitaire. Le président français a annoncé que les membres de son gouvernement allaient se concerter la semaine prochaine afin de discuter des détails du projet.
Concrètement, ce pass sanitaire devrait, selon Macron, servir à plusieurs choses :
- Permettre l’enregistrement des personnes se rendant dans un restaurant ou une salle de spectacle pour faciliter le système d’alerte et de traçage des cas contacts en cas de test positif.
- Prouver qu’on a été testé positif au Covid-19 ‘récemment’.
- Prouver qu’on a été vacciné.
Ce pass sanitaire doit ainsi permettre de ‘protéger la population et les professionnels’, selon le président.
Macron s’est dit conscient qu’un tell pass allait ‘poser beaucoup de questions techniques, de respect des données individuelles, d’organisation de nos libertés’. Et c’est pourquoi ‘il faut [le] préparer dès maintenant techniquement, politiquement, juridiquement’, a expliqué le président.
Non au passeport vaccinal
Dans son allocution, Macron a également tenu à préciser que ce pass sanitaire n’était pas un passeport vaccinal. Étant donné que l’instrument inclut également un test négatif, les non-vaccinés ne seront pas systématiquement interdits d’accès aux restaurants et lieux culturels.
‘Je sens qu’il y a beaucoup de confusion parfois sur ce sujet’, a-t-il reconnu, expliquant que le pass sanitaire ‘ne sera pas uniquement lié à la vaccination’. ‘Si on arrive à rouvrir certains lieux, nous ne saurions conditionner leur accès à une vaccination, alors même que nous n’aurions même pas ouvert la vaccination aux plus jeunes’, a-t-il affirmé.
Autrement dit: pas question de restreindre la vie des non-vaccinés alors qu’il n’y a pas les moyens de vacciner tout qui le souhaite.
Quid du certificat européen ?
En parallèle de cette annonce de Macron, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se sont réunis en visioconférence afin d’évoquer, notamment, la mise en place d’un certificat européen de vaccination. Cet outil doit ‘permettre de réorganiser la circulation entre États de manière plus fluide’.
Les Vingt-Sept ont demandé à la Commission européenne de définir des normes communes pour une reconnaissance mutuelle de certificats vaccinaux. Certains États désirent baser cet instrument uniquement sur la vaccination, d’autres y inclure les tests négatifs, d’autres encore estiment qu’on pourrait également y évoquer une infection passée et une présence d’anticorps. De plus, il n’y a pas de position commune à ce stade sur les droits qu’un tel document pourrait ouvrir.
S’adressant aux Français au sujet de ce certificat européen, Macron a insisté sur le fait qu’il fallait ‘travailler à une certification vaccinale commune’ et ‘éviter que chaque pays développe son propre système’.
‘Les États membres doivent avancer rapidement si l’on veut que cela soit en place pour l’été’, a averti la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. La Commission se chargera de ‘coordonner les standards’ et créera une plateforme pour connecter les systèmes nationaux. Un processus qui devrait prendre ‘au moins trois mois’.