Principaux renseignements
- L’Union européenne entend réduire sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes et supprimer progressivement le gaz russe d’ici à 2027.
- D’autres fournisseurs de gaz, y compris les États-Unis, seront recherchés pour répondre à la demande de l’industrie et du secteur du chauffage, l’accent étant mis sur la garantie d’un approvisionnement à des prix compétitifs.
- Des contrôles plus stricts seront mis en place sur le marché du gaz pour lutter contre la spéculation qui fait grimper les prix du gaz.
L’Union européenne entend réduire sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes en s’approvisionnant davantage en gaz auprès de pays comme les États-Unis et en accélérant l’adoption de sources d’énergie renouvelables. Cette stratégie est une réponse directe à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, qui a incité l’UE à s’engager à éliminer progressivement les combustibles fossiles russes d’ici 2027, rapporte Reuters.
Malgré la réduction des livraisons de gaz par gazoduc en provenance de Russie, l’UE a augmenté ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) l’année dernière. Dan Jorgensen, commissaire européen à l’énergie, a insisté sur la nécessité de ne plus dépendre des sources d’énergie russes, déclarant que l’utilisation de l’argent des contribuables pour acheter du gaz finance en fin de compte les efforts de guerre de Poutine. Il a souligné l’importance de donner la priorité à la production nationale d’énergie et a mis en avant des plans visant à accélérer le développement des énergies renouvelables en ajustant les réglementations en matière d’autorisation.
Fournisseurs de gaz alternatifs
Pour les secteurs tels que l’industrie et le chauffage domestique, où une transition rapide vers l’électricité n’est pas envisageable, l’UE recherchera activement des fournisseurs de gaz alternatifs. Jorgensen vise à garantir ces approvisionnements à des prix compétitifs, en s’assurant qu’ils ne proviennent pas de Russie. Il a reconnu que le gaz restera nécessaire dans certaines applications et que les sources alternatives, y compris l’augmentation des importations en provenance des États-Unis, seront essentielles.
La Commission européenne étudie également la possibilité de conclure des contrats à long terme assortis de structures de prix stables en s’engageant auprès des fournisseurs de GNL et en envisageant d’investir dans des infrastructures d’exportation de GNL à l’étranger. Cette stratégie vise à atténuer la volatilité des prix et à garantir un approvisionnement énergétique fiable.
Réglementation du marché plus stricte
Pour lutter contre la spéculation qui fait grimper les prix du gaz, l’UE prévoit de mettre en place des contrôles plus stricts sur le marché du gaz. La Commission proposera des « instruments financiers » conçus pour découpler les prix de détail de l’électricité des prix élevés du gaz, offrant ainsi aux consommateurs une meilleure protection contre la volatilité des coûts de l’énergie.
En vertu de la législation européenne actuelle, tous les contrats de gaz doivent être résiliés d’ici 2049 afin de respecter l’objectif de l’Union européenne de parvenir à des émissions nettes nulles d’ici 2050. La Commission devrait publier de plus amples informations sur ces initiatives la semaine prochaine.
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