Principaux renseignements
- L’Ukraine vise une stratégie aérienne reposant sur trois plateformes : les F-16, les Saab Gripen E/F et les Dassault Rafale.
- Le Gripen offre un prix abordable, une intégration rapide avec l’armement occidental et des temps de formation des pilotes plus courts que pour le F-16.
- L’achat du Rafale se heurte à des défis en matière de formation des pilotes, de logistique et de maintenance en raison des engagements existants de la France.
L’Ukraine souhaite moderniser son armée de l’air et envisage d’acheter des avions de combat français Dassault Rafale. Cette décision fait suite aux livraisons de F-16 en cours et aux discussions avec la Suède concernant le Saab Gripen E/F.
Lors d’une conférence de presse à Kiev, le président Zelensky a souligné le caractère abordable du Gripen, sa rapidité d’intégration et son adaptabilité à l’armement occidental. Il a insisté sur la rentabilité de la maintenance et la durée plus courte de la formation des pilotes par rapport au F-16.
Trois plateformes en ligne de mire
Zelensky a confirmé que l’Ukraine est engagée dans des discussions parallèles avec la Suède, la France et les États-Unis concernant l’acquisition de futurs avions. L’objectif est d’établir une stratégie à trois plateformes pour leur force aérienne, comprenant le F-16, le Gripen E/F et le Rafale.
Une source proche de Dassault Aviation a confirmé les discussions en cours avec l’Ukraine, déclarant que l’entreprise était prête à répondre à toute demande potentielle.
Reprise des discussions sur Rafale
Les discussions préliminaires sur l’achat de Rafales ont débuté en 2021 dans le cadre du plan Air Force Vision 2035. L’intérêt s’est ravivé après l’invasion russe. La France a d’abord refusé de céder des Rafale d’occasion afin de préserver sa flotte nationale et ses engagements à l’exportation. Elle a préféré fournir à l’Ukraine des avions de combat Mirage 2000-5F retirés du service.
Malgré les avantages potentiels, des défis se posent en matière de formation des pilotes, de logistique et d’infrastructures de maintenance. Ceux-ci sont déjà mis à rude épreuve par l’introduction des F-16 et des Mirage. Compte tenu des obligations de production de Dassault Aviation, l’achat de Rafale pour l’Ukraine sera probablement une perspective à moyen terme plutôt qu’une solution immédiate. (uv)
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